"Le Parisien" veut devenir un journal pluri-médias

Par latribune.fr  |   |  327  mots
Le quotidien veut transférer une partie de ses coûts réalisés dans la presse vers les activités en développement, comme notamment l'Internet, la téléphonie et l'édition. Le projet nécessite de faire 15 à 30% de gains de productivité, ce qui pourrait passer par une renégociation des 35 heures.

Le Parisien se cherche un nouveau dynamisme. La direction du journal estime que son modèle économique "reste fragile à moyen terme". Du coup, elle souhaite se développer sur tous les supports d'information rentable, comme l'Internet, le téléphone mobile, l'édition, ou encore les suppléments magazines. Le quotidien, ainsi qu'Aujourd'hui en France, souhaite devenir pluri-médias.

Pour cela, la direction du Parisien estime qu'il faut "transférer 10% des coûts de l'activité presse quotidienne vers les activités de développement", dans le cadre de son plan global de développement. La direction précise que le plan s'organise autour de quatre axes indissociables: "optimiser et réduire les coûts sur toute la chaîne, se développer sur de nouvelles activités, moderniser l'organisation de la rédaction et imaginer une rédaction multimédia, bâtir un nouveau contrat social pour Le Parisien".

Le projet d'entreprise du groupe doit ainsi passer la une augmentation de la productivité de 15 à 30%, des chiffres qui avaient été avancés en octobre dernier par Jean Hornain, directeur général du Parisien. Ces nouveaux développements se feraient à moyens constants, selon la direction. Cette dernière souhaite notamment renégocier les 35 heures et mettre en place un nouveau système rédactionnel pour accroître cette productivité.

En réaction à ces annonces, les syndicats du journal (CFDT-FO-SNJ), qui avaient été convoqués jeudi pour une présentation des axes d'un "plan de développement", ont appelé le personnel à une assemblée générale lundi.

Cette situation s'explique par le fait que le quotidien Le Parisien est le seul pôle déficitaire au sein du groupe Amaury, avec des pertes prévues pour 2006 comprises entre 4 et 6 millions. Le journal avait déjà affiché 7 millions d'euros de pertes en 2005, selon Libération. Le groupe pour sa part, a réalisé un résultat net de 38 millions en 2005, et un chiffre d'affaires de l'ordre de 650 millions d'euros.