MAN offre des postes d'administrateurs aux actionnaires récalcitrants de Scania

Par latribune.fr  |   |  251  mots
Hakan Samuelsson, le patron du conglomérat allemand MAN, cherche à se concilier la famille suédoise Wallenberg qui détient environ 20% des droits de vote de Scania. Le patron de MAN a par contre une nouvelle fois exclu de relever le montant de son offre:

Le patron du conglomérat allemand MAN, Hakan Samuelsson, se dit prêt dans une interview parue dimanche à offrir des postes d'administrateurs aux grands actionnaires récalcitrants du fabricant de poids lourds suédois Scania, dans l'espoir qu'ils acceptent son offre hostile. "Il serait intéressant que des représentants d'Investor puissent siéger au conseil de surveillance et dans les différents comités importants", déclare Hakan Samuelsson à Welt am Sonntag.

Investor est la holding de la famille Wallenberg, qui a rejeté à plusieurs reprises les appels du pied de MAN. Via leur holding, les Wallenberg détiennent environ 20% des droits de vote de Scania. "Nous aimerions garder Investor comme grand actionnaire", déclare encore le patron de MAN.

Hakan Samuelsson a par contre une nouvelle fois exclu de relever le montant de son offre: "nous sommes déjà à la limite de ce que peuvent supporter nos propres actionaires", juge-t-il. Il a également "exclu" de prolonger l'OPA hostile au-delà de la date butoir du 31 janvier. MAN offre 475 couronnes par action Scania, en actions et en cash, ce qui valorise le groupe autour de 10,2 milliards d'euros.

Avec la reprise du suédois Scania, le groupe industriel allemand MAN a pour ambition de se hisser dans le trio de tête des constructeurs de poids lourds d'ici 10 ans. Ensemble, MAN et Scania viseraient une part de marché d'environ 10% à cet horizon contre 5,5% actuellement, explique Hakan Samuelsson. DaimlerChrysler, Volvo Renault et Paccar sont actuellement les trois premiers constructeurs de poids lourds dans le monde.