L'inflation française contenue à 1,5% en 2005

Par latribune.fr  |   |  309  mots
Les prix à la consommation n'ont progressé que de 0,1% en décembre par rapport à novembre et de 1,5% sur l'année, preuve d'une bonne résistance à la flambée de l'énergie. Le recul de l'inflation par rapport à 2004 a permis de maintenir le pouvoir d'achat.

La hausse des prix s'est établie en France à 1,5% en 2005 en glissement annuel en décembre, un plus bas depuis le mois de mai. Par rapport à novembre, la hausse des prix s'est élevée à 0,1% en décembre, selon des chiffres publiés ce matin par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). La progression de l'indice des prix en décembre résulte principalement du "renchérissement des autres services et des produits frais". Comme le mois précédent, la baisse des prix de l'énergie limite l'ampleur de la hausse de l'indice d'ensemble, constate l'Insee.

L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), indicateur de la BCE pour la conduite de sa politique monétaire de la zone euro, a grimpé de 1,8% en rythme annuel et de 0,2% par rapport à novembre.

"Première conclusion, la flambée des cours du pétrole ne s'est pas transmise aux autres prix à la consommation, et donc pas aux salaires", indique Nicolas Bouzou, chez Xerfi. En effet, alors que l'indice des prix des produits pétroliers a augmenté de 15,3% en moyenne en 2005, les prix hors énergie ont crû de seulement 1,1%.

Qui plus est, malgré la flambée des prix de l'énergie, l'inflation globale a baissé en 2005. Selon les estimations de Laure Maillard, économiste chez Ixis, "de 2,1% en moyenne en 2004, elle est passée à 1,7% en 2005, en grande partie en raison de la stagnation des prix du tabac l'an dernier, qui avaient été fortement augmentés en 2004". Ce déclin de l'inflation a été positif pour les gains de pouvoir d'achat des ménages dans une période où les salaires ont encore assez peu augmenté. "La faiblesse de l'inflation en 2005 est donc une bonne nouvelle, dans la mesure où elle n'est pas étrangère au dynamisme de la consommation (qui a évolué sur un rythme de 2% en volume)", conclut Nicolas Bouzou.