La France a enregistré une croissance nulle au troisième trimestre

Certes, l'embellie du deuxième trimestre ne pouvait pas durer. Mais de là à s'imaginer un tel plongeon... Alors que les économistes s'attendaient à une hausse du PIB français de 0,5% au troisième trimestre, c'est un taux de croissance nul - 0,0% exactement - qu'a enregistré l'Hexagone sur cette période. Cette première estimation publiée ce matin par l'Insee remet sérieusement en question la prévision de croissance du gouvernement de 2,3% sur l'année.L'acquis de croissance pour l'année 2006, c'est-à-dire le niveau de croissance que la France est assurée d'atteindre en l'absence de récession au quatrième trimestre, "est proche de 1,9%", indique l'Insee. Le même chiffre qu'au deuxième trimestre. Le détail du PIB ne sera publié que le 21 novembre par l'Insee. "Les stocks ont certainement contribué très négativement à la croissance. N'oublions pas qu'ils avaient explosé au deuxième trimestre, comme l'investissement d'ailleurs (+2,3%). On peut également penser que la consommation des ménages a été moins dynamique", indique Nicolas Bouzou, chez Asterès. "Le plus inquiétant, c'est que les premières données glanées auprès des entreprises sur le mois d'octobre font état d'un début de quatrième trimestre également morose", indique l'économiste.Alors que l'Insee, le gouvernement et la Commission européenne tablent sur une croissance de 2,3% sur l'année, le FMI anticipait jusqu'ici un taux de croissance français encore plus ambitieux de 2,5% en 2006 et 2,3% l'an prochain, après 1,2% l'an dernier. La France est le premier pays de la zone euro à dévoiler son chiffre de croissance trimestrielle. Les économistes s'attendent globalement à un recul de la croissance à 0,7% de la région au troisième trimestre. La morosité ambiante ressort également dans le chiffre de production industrielle française, reparti à la baisse en septembre, diminuant de 0,9% par rapport à août, après une hausse (révisée) de 0,9% le mois précédent. Ce recul est attribuable en grande partie au secteur automobile (-2,1%) pourtant en théorie fleuron historique de notre industrie. Du côté des bonnes nouvelles qui ne sauront toutefois compenser ces mauvais chiffres, le déficit du commerce extérieur de la France s'est réduit en septembre, à 1,348 milliard d'euros, contre un déficit (révisé) de 2,872 milliards en août. Enfin, les prix à la consommation en France ont poursuivi leur recul en octobre (-0,2%), et progressé de 1,1% sur un an.
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