Sarkozy prône la suppression des droits de succession et la disparition des charges sur les heures supplémentaires

Toute l'économie telle que la voit Nicolas Sarkozy. Dans un entretien accordé à cinq de ses acteurs (chef d'entreprise, délégué syndical, professeur de sciences économiques notamment) et publié dans les Echos jeudi, le président de l'UMP livre sa lecture de la mondialisation et les réformes qu'il préconise, au premier rang desquelles celle de la fiscalité. "Il faut réformer le système fiscal pour faire en sorte que le travail paie et que le risque soit récompensé", affirme le président de l'UMP. La fiscalité n'est pas une simple modalité technique. "La fiscalité, c'est la conséquence d'un système de valeurs, et je conduirai ma campagne sur des valeurs", promet-il. Son objectif est de "réconcilier le pays avec le capital". C'est pourquoi, sans en préciser les modalités, Nicolas Sarkozy se dit "pour la suppression des droits de succession". Le futur candidat à la présidentielle veut également réformer la fiscalité du travail. Afin de "favoriser le travail", il "propose l'exonération totale des charges sociales et des impôts sur les heures supplémentaires". Car si les entreprises recourent peu aux heures supplémentaires ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de travail mais parce que "cela coûte beaucoup trop cher". Pour Nicolas Sarkozy, "les 35 heures sont une catastrophe dans le cadre de la mondialisation" et contribuent à "décourager le travail en France".Concernant les délocalisations, le patron de l'UMP prône "la conditionnalité des subventions et des aides" publiques. Ainsi, toute entreprise qui en bénéficie mais "ne remplit pas ses obligations et ne fait pas preuve d'un minimum de déontologie sur le licenciement doit s'engager à les rembourser". Afin de favoriser la mobilité des salariés, Nicolas Sarkozy propose de "poser très clairement la question des droits de mutation" et "la création d'un compte formation" attaché à la personne et rechargeable tout au long de la vie professionnelle. Mais pas question de faire peser de nouvelles obligations sur les entreprises car "la rigidité organise la précarité du salarié". Le contrat de travail unique en faveur duquel plaide le numéro deux du gouvernement ne sera d'ailleurs "pas exclusif : il n'empêchera pas le maintien d'un certain type d'intérim ou de certains contrats de mission".
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