La hausse des coûts et le recul des nouvelles commandes ont fait chuter l'indice ISM des services au mois de juillet. Calculé par le groupement national des directeurs d'achats des entreprises du secteur (ISM), l'indice a reculé à 54,8 en juillet après 57 en juin. Les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg tablaient sur un indice à 56,8. Un niveau supérieur à 50 de l'indice ISM reflète une augmentation de l'activité, mais le niveau moyen de l'indicateur depuis sa création en 1997 s'élève à 57,8.

Les commandes enregistrées en juillet ont atteint leur plus bas niveau depuis trois ans. Il faut dire que les prix de l'essence devenus prohibitifs et le ralentissement du marché immobilier ne poussent pas les américains à l'achat. Hier, le département du Commerce a fait état d'une très faible hausse de la consommation de 0,4% en juin.

Signe qui confirme l'accalmie de l'économie, le recul de l'indice ISM devrait pousser la Réserve fédérale (Fed) au statu quo lors de sa prochaine réunion monétaire le 8 août, après avoir procédé au dix-septième relèvement consécutif de son taux directeur en juin à 5,25%. Car le secteur des services ne représente pas moins de 90% de l'économie américaine.

Cette donnée s'ajoute à la première estimation de croissance économique au deuxième trimestre, qui a été évaluée à un faible 2,5% en raison du ralentissement de la consommation. La Fed s'attend à une croissance de 3,25 à 3,5% de la première économie mondiale cette année.