L'OCDE table sur un net redressement des économies occidentales début 2006

Par latribune.fr  |   |  313  mots
Alors qu'une reprise est attendue de part et d'autre de l'Atlantique, l'OCDE prévoit une poursuite du resserrement monétaire aux Etats-Unis mais exhorte la BCE à la prudence. De même, le Japon devra attendre la confirmation de l'embellie économique pour relever ses taux.

Après le passage à vide de fin 2005, les affaires pourraient reprendre dans les économies occidentales au premier semestre de cette année. A en croire l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), la France devrait connaître une croissance de 0,5% aux premier et deuxième trimestres, après seulement 0,2% au dernier trimestre 2005. De son côté, le produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne, première puissance économique de la région, est attendu en hausse de 0,6% au premier trimestre et de 0,4% au deuxième trimestre, après avoir stagné fin 2005.

Même schéma outre-Atlantique, où la croissance devrait s'élever à 1,1% au premier trimestre, puis à 0,9% au deuxième, après un taux de 0,4% au dernier trimestre 2005. Au total, pour l'ensemble des pays du G7 (Etats-Unis, Allemagne, France, Japon, Allemagne, Royaume-Uni et Italie), Jean-Philippe Cotis, chef économiste de l'OCDE, table sur un taux de croissance de 0,8% au premier trimestre 2006, puis de 0,7% au deuxième trimestre.

Du coup, l'OCDE juge possible un nouveau resserrement monétaire aux Etats-Unis, où le principal taux directeur de la Réserve fédérale (Fed) est aujourd'hui à 4,50%, après 14 relèvements consécutifs depuis juin 2004. En revanche, la Banque centrale européenne (BCE) est appelée à la prudence, étant donné la fragilité de la croissance européenne. Selon l'institution internationale, la BCE ne devrait poursuivre sa politique de resserrement monétaire qu'en cas de "signes sans ambiguïté" d'amélioration de la croissance et "de montée des tensions inflationnistes".

Enfin, l'organisation exhorte également le Japon à la patience. "Il faut attendre encore un peu avant de relever les taux à court terme" même si "on y est presque" dans ce pays, a déclaré Jean-Philippe Cotis. Après huit années de déflation et de politique ultra-accommodante de taux zéro, la Banque du Japon (BoJ) s'apprête à un retour à l'orthodoxie monétaire.