Le chômage américain au plus bas depuis cinq ans

Le taux de chômage a reculé à 4,4% au mois d'octobre contre 4,6% le mois précédent. Il est au plus bas depuis cinq ans. Le département américain du Travail a annoncé la création de 92.000 postes contre 123.000 attendus, mais cette déception est compensée par la révision en forte hausse des emplois créés les mois précédents.

L'ampleur de la révision à la hausse des mois précédents ne peut qu'inciter à la prudence sur les chiffres du chômage américain publiés aujourd'hui pour octobre. Alors que de ce côté-ci de l'Atlantique, l'embellie du marché de l'emploi se confirme (lire ci-dessous), le département du Travail américain a annoncé la création de 92.000 emplois le mois dernier, un plus bas depuis octobre 2005, contre 123.000 attendus par les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg.

Mais les créations d'emplois ont été revues à la hausse à 148.000 en septembre, contre 51.000 précédement estimés, et à 230.000 en août contre 188.000 initialement annoncé. En septembre, les créations de postes avaient fortement déçu les économistes qui s'attendaient à 120.000 emplois supplémentaires. Selon Evariste Lefeuvre chez Ixis, la moyenne sur six mois n'en reste pas moins décevante puisque un peu en deça des créations de postes nécessaires pour absorber l'augmentation de la population active.

De son côté, le taux de chômage américain a reculé à 4,4%, un plus bas depuis cinq ans, contre 4,6% en septembre. Ce qui en fait le taux le plus bas depuis cinq ans outre-Atlantique. Alors que le taux de chômage est calculé auprès des ménages, ce sont les entreprises qui déclarent les créations de postes. Les embauches reflètent le niveau d'activité de l'économie, tandis que le taux de chômage est surtout une indication des tensions sur le marché du travail, susceptibles de nourrir l'inflation.

A quelques jours des élections parlementaires, cette décrue du taux de chômage est un argument majeur à faire valoir par les Républicains, très fragilisés par l'impopularité de l'action militaire en Irak. Les nouvelles décevantes se sont multipliées au cours des dernières semaines de la campagne, depuis l'ampleur inattendue du ralentissement économique de 1,6% au troisième trimestre, affecté par le retournement de l'immobilier, jusqu'à la stagnation de la productivité qui menace la compétitivité des entreprises.

Les marchés financiers ont immédiatement interprété ces chiffres comme le signe de bonne santé du marché de l'embauche aux Etats-Unis. Alors que le prix des obligations a reculé, le dollar et les dérivés sur actions ont gagné du terrain. L'euro s'est replié sous 1,27 dollar à 1,2691 dollar.

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