La croissance américaine décélère à 2,5% au deuxième trimestre

Aux Etats-Unis, le ralentissement de la croissance économique obtenue à force de hausses des taux est plus sec que prévu. Alors que les économistes s'attendaient à une augmentation de 3%, le produit intérieur brut (PIB) a reculé à 2,5% contre 5,6% au premier trimestre. Ces chiffres ont eu pour effet immédiat de faire reculer le dollar. L'euro a bondi à 1,2718 dollar juste après leur publication.Comme prévu en raison des resserrements monétaires, consommation et investissements sont à l'origine de ce recul. Ainsi, les économistes qui voyaient d'un mauvais oeil la surchauffe du secteur immobilier peuvent se rassurer. L'investissement immobilier a baissé de 6,3%, pour la troisième fois consécutive. C'est la baisse la plus marquée depuis le troisième trimestre 2000. De leur côté, les dépenses de consommation, moteur de l'économie américaine, ont seulement augmenté de 2,5% après 4,8% au trimestre précédent, en raison notamment d'une baisse de 0,5% des achats de biens durables. "Voilà qui devrait concrétiser les espoirs de d'arrêt imminent des tours de vis monétaires de la Fed", indique Stephen Gallagher, à la Société Générale à New York. Les entreprises ont elles aussi ralenti le rythme de leurs investissements, qui n'ont progressé que de 2,7% après 13,7% au premier trimestre, pour revenir au rythme le plus faible depuis le premier trimestre 2004. Mais pour l'heure, la politique monétaire restrictive ne parvient pas à endiguer la flambée des prix. Particulièrement pris en considération par la Réserve Fédérale (Fed), l'indice des prix lié aux dépenses de consommation (PCE) a augmenté de 4,1% au deuxième trimestre, après 2% au premier. Hors alimentation et énergie, l'indice a progressé de 2,9% après 2,1%, ce qui est nettement au dessus du seuil toléré par la Fed et constitue l'accélération la plus forte... depuis le troisième trimestre 1994. "Mais la Fed s'attend à ce que l'inflation se poursuive encore un temps en raison du délais la contagion du prix des matières premières aux autres secteur", explique Michael P. Carey, économiste chez Calyon.Les dépenses publiques ont également reculé de 3,4%, après 8,8% précédemment, avec une baisse moins marquée pour la défense (-1%) que pour les autres secteurs (-7,8%). En revanche, fait inédit, la balance commerciale n'a pas pesé sur la croissance puisque les exportations ont plus progressé (+3,3%) que les importations (+0,2%).
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