A première lecture, le chiffre est décevant. Attendues en hausse de 0,2%, les ventes de détail se sont inscrites en recul de 0,4% au mois de septembre outre-Atlantique. L'évolution est la plus faible depuis juin 2006 et celle des ventes hors automobile est au plus bas depuis avril 2003. "Le creusement du déficit commercial publié hier (lire ci-dessous) et ces chiffres présagent d'une croissance inférieure à nos prévisions au troisième trimestre; elle devrait s'inscrire à 2,5% au lieu de 2,8%", indique Julie Leibowitch, économiste chez Ixis. Mais ce recul est essentiellement attribuable à la baisse des prix de l'essence. Le chiffre d'affaire des stations-services s'est replié de 9,3%. Hors le facteur pétrolier, les achats des ménages ont progressé de 0,6%, signe de leur résistance face au recul de l'immobilier et la hausse des taux, qui affectent leur patrimoine et leur capacité de crédit. Alors que les ventes d'automobiles se sont stabilisées, les détaillants de textiles ont vu leurs ventes grimper de 3% grâce au climat favorable. C'est d'ailleurs la baisse du prix de l'essence qui donne une nouvelle vigueur à la consommation. "Et la hausse des revenus promet de conserver ce dynamisme ", estime Michael Carey, chez Calyon. Le prix des importations, en recul pour la première fois depuis six mois, a également reflété la baisse de 10,3% des produits pétroliers importés, la plus forte depuis 2004. Le recul du prix des importations de 2,1% en septembre suit une hausse de 0,8% le mois précédent. De quoi tabler sur un tassement des prix à la consommation qui seront publiés mercredi prochain, puisque les importations comptent pour 15% des achats de biens et services aux Etats-Unis. Signe de bonne santé de l'économie américaine, ces statistiques ont réduit le prix des obligations et renforcé le billet vert face à l'euro, qui reculait à près de 1,2523 dollar contre 1,2554 la veille au soir.Les américains restent sereinsEncore une statistique qui s'ajoute à la floraison de bonnes nouvelles en provenance des Etats-Unis aujourd'hui. Calculé par l'université du Michigan, l'indice de confiance des consommateurs américains a progressé à 92,3 en octobre contre 85,4 le mois dernier et 86,5 attendus. Bien que l'économie ait été pauvre en création d'emplois au mois de septembre, les américains gardent le moral, en grande partie grâce à la décrue des prix de l'essence. Même la composante des attentes a grimpé à 83,4 contre 78,2 en septembre, ce qui est de très bon augure pour la poursuite de la croissance. Le sentiment sur la situation actuelle a nettement augmenté à 106,1 contre 96,6.

latribune.fr

18 Sept 2010, 0:41

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