"Il y aurait deux options si un mariage Euronext-Nyse ne permettait pas de se positionner sur la cotation de groupes étrangers", a indiqué John Thain, le directeur général du Nyse, dans les colonnes du Financial Times. "Nous pourrions, en premier lieu, créer notre propre marché à Londres. Pour autant, je n'écarte pas la deuxième option, racheter le LSE", ajoute-il.

Le secteur des Bourses est désormais lancé dans une vague de consolidation, alors que les places du monde entier cherchent à comprimer leurs coûts dans un marché de plus en plus concurrentiel.

Le 2 juin, le Nyse a annoncé le rachat de la Bourse paneuropéenne Euronext, qui rassemble les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne. Les deux groupes ont annoncé leur accord pour fusionner et créer la première Bourse transatlantique, avec une capitalisation de 20 milliards de dollars (15,5 milliards d'euros), la plus grande du monde. Une acquisition d'un montant de 7,9 milliards d'euros. L'opération devrait mettre six mois à se concrétiser, mais elle soulève de nombreuses critiques au sein des milieux politiques européens alors que l'opérateur de la Bourse de Francfort n'a pas abandonné son projet de mariage avec Euronext.

Certains analystes s'attendent par ailleurs à ce que le Nyse s'invite dans la bataille pour le contrôle du LSE alors que le Nasdaq s'est fait éconduire par la Bourse britannique en mars après avoir soumis une offre de 2,4 milliards de livres. Le marché électronique américain est néanmoins parvenu à acquérir une participation dans le capital du LSE de 25%, ce qui en fait son premier actionnaire.