C'est encore une fois une contre-performance pour Nortel. L'équipementier télécoms canadien a enregistré une perte de 167 millions de dollars au premier trimestre clos fin mars, contre 104 millions un an avant. Le chiffre d'affaires a reculé de moins de 1% à 2,38 milliards de dollars. Ce repli est dû au report de certains contrats. Dans le même temps, Nortel a vu ses dépenses augmenter, notamment en recherche et développement.
Pour 2006, l'équipementier a réitéré ses objectifs du mois dernier d'une croissance de ses ventes inférieure à 10% au deuxième trimestre et sur l'année, se montrant quand même un tout petit peu plus optimiste que lors des précédentes annonces. En 2005, les ventes ont progressé de 11%. Cette année, la marge brute représentera 40% des ventes tandis que les dépenses opérationnelles devraient être au mieux stables voire légèrement supérieures à l'an passé. Mais au regard des chiffres du premier trimestre, les analystes doutent que le groupe ne parvienne à atteindre ses objectifs.
Nortel peine à se remettre d'un scandale financier qui a fait plonger ses comptes à -2,58 milliards de dollars l'an passé. L'essentiel de la somme a servi à régler à l'amiable des actions collectives en justice engagées aux Etats-Unis par ses actionnaires.
En poste depuis novembre dernier, le nouveau PDG Mike Zafirovski a répété qu'il "gardait le cap sur la transformation de l'entreprise". En effet, il veut désengager le groupe des activités dans lesquelles il n'aurait pas au moins 20% de parts de marché.