Le combat de Sanofi-Aventis pour la protection de ses brevets ne fait en fait que commencer. Alors qu'hier, le laboratoire Aopotex a annoncé qu'il avait lancé un générique du Plavix, un des blockbuster de Sanofi-Aventis, ce dernier cherche à protéger son autre produit phare, le Lovenox.

Sanofi-Aventis a ainsi annoncé avoir lancé une action en justice aux Etats-Unis contre Sandoz concernant le brevet américain de son anticoagulant Lovenox. Sandoz est la filiale du groupe suisse Novartis spécialisée dans les médicaments génériques et s'apprête à lancer une copie du Lovenox.

"Sandoz nous a fait savoir dans un courrier qu'il allait lancer un générique du Lovenox et demander une autorisation de mise sur le marché auprès de la FDA (Food and drug Administration). Nous avons porté plainte le 4 août auprès de la cour de Justice américaine pour bloquer cette copie", a déclaré le porte-parole de Sanofi-Aventis, cité par l'AFP. "Sanofi est propriétaire du brevet du Lovenox jusqu'au 14 février 2012 aux Etats-Unis", a-t-il ajouté.

La réaction de Sanofi-Aventis est d'autant plus violente que le Lovenox est le premier médicament de Sanofi en termes de ventes. Ce médicament a réalisé au premier semestre 2006 un chiffre d'affaires de 1,238 milliard d'euros, dont 765 millions d'euros aux Etats-Unis. Ce qui représentait sur la période 8,7% des ventes totales du groupe.

Sandoz n'est par ailleurs pas le seul laboratoire générique à projeter de lancer une copie de cet anticoagulant. Sanofi-Aventis est déjà engagé aux Etats-Unis dans une procédure judiciaire contre les fabricants de génériques Amphastar et Teva pour défendre ce brevet américain (voir ci-contre).

En Bourse, Sanofi-Aventis recule de 1,01% à 68,85 euros à la clôture. Le titre, mis à mal par la montée du risque générique, souffre en pariculier de la dégradation en série des prévisions de cours des analystes financiers, à la suite des déboires liés au Plavix. Morgan Stanley par exemple, a abaissé son objectif de cours à 81 euros, contre 88 euros précédemment.