Des traitements toujours plus spéciaux pour les talents de la finance

Par latribune.fr  |   |  250  mots
Début octobre, Morgan Stanley annonçait la mise en place d'un plan d'incitation et de fidélisation pour garder ses "golden boys". Les employés gagnant plus de 500.000 dollars par an pourront désormais investir une part de leur bonus dans des fonds maison de type hedge funds ou capital-investissement. Pour chaque dollar investi par les financiers, la banque en prêtera deux. "Evalué à plusieurs millions de dollars", ce plan, explique Les Echos du 5 octobre, vise à limiter les défections, nombreuses ces derniers temps chez Morgan Stanley. Vers une démocratisation des avantages spéciaux ? "Ce type de plan n'a rien d'exceptionnel, relativise Antoine Morgaut, président de Robert Walters France. En France, ce genre d'avantages existe aussi. Il est normal que les banques fassent le nécessaire pour garder ou attirer des talents. Et il y a des banques bien plus agressives sur ce terrain que Morgan Stanley, qui jouit d'une très bonne image". Une "guerre d'étalons" qui se traduit par une créativité croissante de la part des institutions financières: formes diverses de partnership, des "restricted stock plans" (programme de rémunération en actions) et autres "premium stocks". Vrai nouveauté en revanche, selon ce consultant, "ces avantages ne sont plus réservés à une poignée de traders ou de PDG. Ils sont de plus en plus attribués aux meilleurs vendeurs ou encore aux avocats d'affaires. Au total, ce sont peut-être 3.000 personnes en France qui ont accès à de tels traitements".