Boursorama lancera son offre bancaire début décembre

A peine six mois après la fusion de Boursorama et de CaixaBank France, le courtier en ligne annonce le lancement officiel de son offre bancaire globale. "Le système technologique, au coeur des activités de Boursorama banque, est à présent parfaitement opérationnel et permet la fusion effective des marques Boursorama et CaixaBank et le lancement de la nouvelle offre commerciale sous la marque unique: Boursorama banque", explique Boursorama dans un communiqué. Cette offre bancaire, qui s'appuie sur le compte courant rémunéré, le courtage en ligne, les produits financiers (OPCVM et Assurance Vie), sur 20 agences en France, et sur Internet, sera lancée le 7 décembre.Le groupe comptabilise déjà 64.500 comptes bancaires, suite à la consolidation de CaixaBank dans ses comptes au 1er juillet 2006. Les dépôts clients s'élèvent à 2,2 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année. L'activité épargne progresse également fortement. Boursorama enregistre une hausse de 104% des encours, grâce à l'acquisition de CaixaBank. "Toujours porté par la forte dynamique de l'offre "0%" (frais sur OPCVM), le nombre de comptes épargne s'élève désormais à près de 154.500 en Europe, dont 31.600 apportés par CaixaBank", détaille le groupe. Les revenus d'intérêts (trésorerie placée par Boursorama, et marge d'intérêts perçue sur les crédits immobilliers représentent pour leur part 27% des revenus totaux de Boursorama au troisième trimestre. Des évolutions qui participent à la croissance du groupe pour les neuf premiers mois de l'année. Boursorama a ainsi réalisé un produit d'exploitation de 160,1 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, en hausse de 75% sur un an, et un bénéfice net de 21 millions d'euros sur la période, en hausse de 62%. "La position de leader de Boursorama sur le marché de l'épargne en ligne a permis au groupe de bénéficier à plein de l'environnement de marché favorable, notamment en début d'exercice", commente le groupe dans un communiqué.Par ailleurs, l'activité Bourse, qui a été marquée par un "ralentissement de l'activité de courtage sur le troisième trimestre", selon Boursorama, reste toutefois dynamique sur neuf mois. Le nombre de transactions progresse de 59% à 4,7 millions d'ordres exécutés par rapport aux neuf premiers mois de l'année précédente. Le produit d'exploitation de la division Bourse atteint 92,2 millions d'euros sur neuf mois, en hausse de 67% sur un an. "La baisse des marchés au troisième trimestre s'est répercuté sur les exécutions d'ordres chez Boursorama", explique Vincent Taupin, PDG du groupe. "Malgré tout nous avons pu stabiliser la commission brute par ordre exécuté à 22 euros", ajoute le PDG. Enfin, le produit d'exploitation de l'activité Média progresse de 30% à 8,4 millions d'euros, "malgré une période estivale traditionnellement plus calme". Le portail Boursorama affiche un trafic de 4,5 millions de visiteurs uniques mensuels, soit une croissance de 55% sur un an. Malgré tout, Boursorama déçoit sur sa rentabilité. Le groupe, qui a dû passer sur le trimestre une charge de 1,7 million d'euros liée à la réoganisation de ses activités au Royaume-Uni et une autre charge exceptionnelle de 1,7 million d'euros liée à une cession de swaps initialement contractés par CaixaBank. Du coup, le résultat brut d'exploitation du trimestre s'est établi à 5,2 millions d'euros contre 7,9 millions d'euros au trosième trimestre 2005. En Bourse, le titre recule de 1,70% à 10,42 euros à la clôture.Boursorama redresse la tête au Royaume-Uni et peine toujours en AllemagnePénalisé au troisième trimestre par une charge exceptionnelle de 1,7 million d'euros, liée à la restructuration de ses activités outre-Manche, Boursorama s'estime désormais "en ordre de marche pour réaliser les synergies annoncées lors des acquisitions de SquareGain et de Direct UK". Le groupe avait annoncé des synergies de 4 millions d'euros par an. Mais outre-Rhin, la situation de Boursorama reste difficile. Sur les neuf premiers mois de l'année, le résultat brut d'exploitation de la filiale allemande est en perte de 0,1 million d'euro, contre une perte de 0,9 million un an plus tôt. "Nous n'avons clairement pas la taille critique sur ce pays", reconnaît le PDG du groupe Vincent Taupin. L'Allemagne a souffert d'un marché difficile au troisième trimestre, que la hausse des souscriptions aux OPCVM n'a pas suffi à compenser. Du coup, le groupe ne cache pas ses ambitions: "Il n'est pas possible de rattraper les deux ou trois premiers acteurs du secteur uniquement par croissance organique", conclut Vincent Taupin.
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