Severstal confirme son entrée à la Bourse de Londres fin 2006

Fiancé éconduit d'Arcelor en juin dernier, le Russe Severstal semble plus que jamais déterminé à s'ouvrir à l'international. Le premier sidérurgiste russe a en effet annoncé dans un communiqué qu'il allait s'introduire sur la Bourse de Londres, à la fin de l'année. Le groupe confirme ainsi des rumeurs de presse du mois d'août (voir ci-contre).Le groupe, qui est coté à Moscou, est contrôlé à 90% directement ou indirectement par Alexeï Mordashov. Ce dernier indique qu'il va céder certaines de ses participations dans le cadre de cette introduction en Bourse. Toutefois, aucune précision n'est donnée sur le nombre de titres qui seront placés sur le marché britannique. Reste que selon les informations dévoilées en août dernier par le quotidien russe Vedomosti, le groupe pourrait choisir de coter jusqu'à 30% de son capital (voir ci-contre). Il pourrait ainsi tenter de lever 1,5 milliard de dollars.En outre, Severstal indique qu'il souhaite réaliser une augmentation de capital dans la foulée de son introduction, afin de financer sa croissance. "Severstal a l'intention d'utiliser les produits de cette augmentation de capital pour continuer à améliorer la qualité de sa capacité de production et l'efficacité de l'ensemble de ses plates-formes, et saisir les éventuelles opportunités de croissance dans son coeur de métier, ce qui comprend le financement d'acquisitions potentielles d'actifs et des prises de participations dans des joint-ventures", explique le groupe dans un communiqué.Enfin, afin de se confirmer aux exigences internationales de gouvernances, le groupe annonce qu'il va mettre en place un président non exécutif et un conseil de surveillance, composé pour moitié d'administrateurs indépendants.Severtal, qui a généré en 2005 un chiffre d'affaires global de 11,57 milliards de dollars et un Ebitda (équivalent de l'excédent brut d'exploitation) de 3,1 milliards de dollars, serait donc sur le point de se lancer dans une opération de grande envergure, prochainement. Des rumeurs de marchés laissaient d'ailleurs entendre qu'il pourrait s'intéresser à Corus, qui attise aussi les convoitises de l'Indien Tata Steel... (voir ci-contre). Autant d'éléments qui confirment que la sidérurgie mondiale est bien entrée dans l'ère des grandes manoeuvres, après le rachat d'Arcelor par Mittal, donnant naissance au numéro un mondial du secteur.
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