Attention, antidater des stock-options peut occasionner un travail mons-tru-eux ! ! !

Après avoir fait tourner les têtes au cours des années 1990, les stock-options ne cessent depuis plusieurs mois de les faire tomber. Cette semaine, Andrew McKelvey, le fondateur, président et directeur général du site d'annonces d'emploi Monster Worldwide, a annoncé qu'il quittait son poste. "A ce stade de ma vie, je ne peux simplement plus consacrer le nombre d'heures devenues nécessaires (pour gérer) la rapide croissance globale de Monster et les exigences additionnelles de temps associées à la révision historique de l'attribution de stock-options", par l'entreprise a déclaré lundi McKelvey, 71 ans.Quel choix cornélien: gérer son entreprise ou gérer la crise liée à l'attribution de stock-options dans des conditions douteuses. Et quelle déconvenue pour un manager de renommée internationale... McKelvey ne va pas tout à fait quitter son entreprise puisqu'il en demeurera président émérite. Reste qu'il vient renforcer le rang des présidents, directeurs généraux et autres responsables opérationnels américains qui, depuis le début de l'année, ont été contraints d'abandonner leur poste pour une raison analogue. Ils sont une vingtaine dans ce cas alors qu'au total 140 entreprises font l'objet d'enquêtes sur leurs pratiques en matière de stock-options, menée par le gendarme des marchés financiers (SEC), un tribunal fédéral, ou une commission interne. L'annonce du démarrage d'une enquête interne n'augure généralement pas du meilleur pour une société.Chez Monster, on indique qu'il est "très probable" qu'à l'issue de l'inspection en cours des comptes des dernières années, le groupe doive revoir les résultats qu'il a publiés.Qu'il s'agisse du site d'annonces d'emplois ou d'autres entreprises incriminées, les enquêteurs cherchent généralement à savoir si l'attribution des stock-options n'a pas été antidatée pour les rendre plus profitables à leurs bénéficiaires. Or, selon une méthode de calcul développée par le Wall Street Journal, il existe une chance sur 9 millions pour que les dates d'attribution des options à de hauts dirigeants du site Monster soient le fruit du hasard.Le site affirme que la révision en cours n'affectera pas ses résultats 2006. Mais la semaine dernière, sa direction a indiqué qu'elle serait ne serait pas en mesure, le 25 octobre prochain, à l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels, de donner des chiffres comparatifs pour la période correspondante de 2005. McKelvey a certainement raison, une telle révision constitue manifestement un boulot... monstre!
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