Deutsche Bank déçoit les marchés au deuxième trimestre

La Deutsche Bank, enregistre sur la période une progression de 29% à 1,22 milliard d'euros de son bénéfice net. Cependant les analystes tablaient sur 1,24 milliard, un résultat donc légèrement en deçà des attentes. En revanche, le bénéfice net imposable n'a progressé que de 32% à 1,86 milliard d'euros là ou les marchés espéraient en moyenne 1,96 milliard. Sur la même période, l'ensemble des revenus de la banque ont grimpé de 15% à 6,8 milliards d'euros, un chiffre conforme aux prévisions des analystes. Le rendement sur fonds propres avant impôts, qui sert de référence pour les prévisions internes de l'institut, s'est élevé, lui, à 29%, contre 25% l'an dernier. "Nous avons prouvé au deuxième trimestre que nous pouvons aussi réaliser un résultat satisfaisant, même dans un environnement difficile", se félicite le patron de la banque, Josef Ackermann, cité dans un communiqué.La division banque d'investissement (corporate and investment banking), habituel point fort de Deutsche Bank, a ainsi une nouvelle fois fortement contribué à la progression des résultats. Son bénéfice imposable a progressé de 72% sur un an à 1,4 milliard d'euros. La gestion de portefeuille affiche également des résultats en nette hausse, avec un bénéfice imposable qui a progressé de 63% à 493 millions. Sur l'ensemble de l'année, la banque confirme son objectif d'un rendement des fonds propres avant impôts et éléments exceptionnels de 25%. D'avril à juin, il s'est élevé à 29%, contre 25% l'an dernier.Le premier semestre dans son ensemble, avec un bénéfice net en hausse de 43% à 2,9 milliards d'euros, peut être considéré comme "extraordinairement satisfaisant", a souligné Josef Ackermann. Cependant, "l'incertitude actuelle sur la poursuite de la croissance économique mondiale, suscitée par les craintes persistantes sur l'inflation, est à même de freiner l'activité sur les marchés financiers", a-t-il tempéré.L'établissement bancaire compte bien poursuivre sa croissance notamment par le biais d'acquisitions. Rappelons que la banque vient juste d'acquérir Berliner Bank pour 680,5 millions d'euros.Malgré ces bons résultats, le titre est sanctionné par le marché depuis l'ouverture. En fin de journée, il recule de 4,71% à 86 euros à Francfort. Pour la maison de courtage Equinet, cette réaction est due aux mauvaises performances enregistrées par l'institut bancaire dans ses activités de courtage, qui ont généré un chiffre d'affaires de 1,71 milliard sur la période sous revue, très inférieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 2,25 milliards. Au premier trimestre, ces activités avaient généré 2,97 milliards d'euros. Certains courtiers s'inquiétaient aussi de la volatilité des performances de la banque, qui ont tendance à baisser lorsque les conditions de marché sont mauvaises. Tout ceci a fini par éclipser la hausse de l'ensemble des résultats de l'établissement bancaire.
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