Les investisseurs sont inquiets, ils sanctionnent l'américain Eastman Kodak qui est toujours en difficulté. Le titre du groupe d'imagerie a clôturé en baisse de 13,71 % à 19,20 dollars à la Bourse de New York. La société a annoncé au deuxième trimestre 2006, une perte de 282 millions de dollars (221,36 millions d'euros), après une perte de 155 millions de dollars au deuxième trimestre 2005. Par action, la perte ressort à 98 cents contre 54 cents, il y a un an.Le chiffre d'affaires est lui en recul de 9 % à 3,36 milliards de dollars.Eastman Kodak ne voit pas le bout du tunnel. Il est toujours handicapé par les coûts de sa restructuration qui a débuté en 2004. Pour faire face à la baisse de son activité dans l'argentique et de ses ventes de pellicules. Eastman Kodak se recentre depuis deux ans, sur le numérique qui profite d'une forte demande des consommateurs. Mais Kodak qui a pris le train du numérique avec retard, souffre des coûts de sa restructuration. Au deuxième trimestre 2006, il a inscrit une charge de 214 millions de dollars dans ses comptes. Il a également été pénalisé par la hausse du prix de l'argent, une matière première stratégique dans l'argentique.Face à ses difficultés, le groupe américain qui cherche à faire de nouvelles économies a annoncé son intention de supprimer jusqu'à 2.000 emplois supplémentaires. Ce seraient donc au total 27.000 emplois sur 55.000 qui pourraient être supprimés dans le monde. Dans le cadre de son programme de réductions d'effectifs, le groupe américain a annoncé fin juin, la suppression de 300 postes dans son usine française de Chalon-sur-Saône spécialisée dans le conditionnement de films radiographiques.Autre mesure pour réduire les coûts, Eastman Kodak a indiqué aujourd'hui, qu'il va transférer la production et la distribution de ses appareils photo numériques à Flextronics, le géant mondial de la sous-traitance électronique qui fabrique notamment les ordinateurs Dell.Pour l'ensemble de l'année 2006, Eastman Kodak prévoit une perte avant impôts et éléments exceptionnels de 500 à 850 millions de dollars.

latribune.fr

17 Sept 2010, 23:13

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