Bruxelles approuve le projet de fusion entre Abertis et Autostrade

Malgré l'hostilité du gouvernement italien à la fusion entre Abertis - société autoroutière espagnole - et sa concurrente italienne Autostrade, Bruxelles a pour sa part donné un avis favorable à ce projet. La Commission européenne a publié vendredi un rapport autorisant ce rapprochement. "La Commission a considéré que l'opération n'entraverait pas de manière significative une concurrence effective dans l'Espace économique européen (EEE) ou dans une partie substantielle de celui-ci", explique la Commission dans un communiqué."L'opération envisagée ne produirait qu'un seul chevauchement horizontal, sur le marché européen des concessions d'autoroutes à péage. Toutefois, la présence d'autres concurrents importants sur ce marché, le fait que celui-ci fonctionne par appel d'offres et l'absence de craintes exprimées par des tiers ont amené la Commission à considérer que l'opération envisagée ne donnerait pas lieu à des problèmes de concurrence sur ce marché. Autostrade n'est présente qu'en Italie alors qu'Abertis n'a aucune activité dans ce pays", a justifié la Commission, qui ajoute qu'il n'y a pas non plus de problème majeur dans la construction.Ainsi, le verrou de Bruxelles sur cette fusion a sauté. Encore faut-il, pour qu'elle puisse aboutir, que le gouvernement italien, particulièrement inquiet de voir un fleuron de l'économie transalpine passer dans les mains d'une entreprise étrangère, accepte de lever son veto.Début août, le gouvernement transalpin a en effet mis son veto au rachat d'Autostrade par Abertis, invoquant la défense de l'intérêt public national. Sous la pression de Bruxelles, le gouvernement a toutefois indiqué, début septembre, qu'il pourrait mettre en oeuvre " le début d'une seconde phase " sur ce dossier.Ainsi, alors qu'il évoquait précédemment un conflit d'intérêts du fait de la présence au sein du capital d'Abertis du groupe de BTP espagnol ACS, le ministre italien de l'Économie, Tommaso Padoa-Schioppa, a déclaré depuis "ne pas être opposé" à revoir la clause empêchant l'entrée d'ACS au capital du groupe fusionné.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.