General Motors croit en son redressement, même seul

General Motors peut s'en sortir seul: à l'occasion de l'ouverture du Mondial de l'automobile à Paris, le patron du constructeur américain, Rick Wagoner, a tenu à réaffirmer les capacités de son groupe à redresser la barre, indépendamment d'une alliance avec Renault et Nissan.Le directeur général du groupe américain, qui a entrepris un plan de sauvetage de son groupe (voir ci-contre), se dit tout à fait prêt à signer une alliance avec les deux constructeurs. "Nous étudions de très près l'idée" d'une alliance "mais notre redressement n'est pas fondé sur cette éventualité", a expliqué Rick Wagoner, en marge d'une conférence de presse. Rick Wagoner estime même que le plan de restructuration du groupe avance à un rythme très élevé. Il s'est dit très confiant quant à l'avancement des discussions avec l'équipementier automobile Delphi et ses syndicats.Parallèlement, le milliardaire américain Kirk Kerkorian, principal actionnaire individuel du premier constructeur mondial et fervent partisan d'une alliance à trois, a annoncé qu'il souhaitait encore monter au capital de GM. Dans un document transmis à la SEC, la commission des opérations de Bourse outre-Atlantique, sa société d'investissements Tracinda, déjà détentrice de 9,9% du capital du groupe, a fait part de son intention d'acquérir un bloc de 6 millions d'actions supplémentaires sur le marché, ce qui porterait sa participation à 10,9% environ.Dans une lettre jointe au dossier, Tracinda indique également considérer "l'achat éventuel" de 6 autres millions de titres GM et appelle la direction à un "engagement fort" dans l'évaluation du potentiel d'un rapprochement avec le duo Renaut-Nissan, quitte à "recourir à des conseillers indépendants". Depuis l'ouverture de la séance à Wall Street, l'action General Motors gagne 3,59% à 33,44 dollars.Avec ses déclarations de ce matin, le patron de GM a donc confirmé de nouveau la poursuite des négociations entre les trois groupes, tentant également de mettre un terme aux rumeurs faisant état de difficultés dans les discussions. Celles-ci remontent à la mi-juillet, lorsque Carlos Ghosn et Rick Wagoner se sont rencontrés une première fois à Detroit. Les constructeurs Nissan, Renault et General Motors se sont donné jusqu'au 15 octobre pour examiner la faisabilité d'une alliance tripartite.Par ailleurs, alors que des informations de presse faisaient état de négociations entre les deux groupes, Rick Wagoner a indiqué que General Motors n'avait pas "de discussions sérieuses en cours avec Ford" au sujet d'un éventuel rapprochement. Pour sa part, Carlos Ghosn n'exclut pas de nouer une alliance avec Ford en cas d'échec des négociations avec General Motors...
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