Areva candidat à un projet de 15 milliards de dollars aux Etats-Unis

Après avoir longtemps penché pour le stockage de leurs déchets nucléaires, les Etats-Unis virent de bord et se convertissent au retraitement. A cet effet, le département américain de l'Energie a lancé au mois d'août une étude de faisabilité sur la construction d'un "centre intégré de traitement-recyclage". Un projet estimé entre 10 et 15 milliards de dollars auquel postule le groupe français Areva.Venant confirmer des informations publiées dans les pages du quotidien Les Echos, un porte-parole du groupe a affirmé ce matin que "Areva a remis sa déclaration d'intérêt pour la construction d'une usine intégrée de traitement et de recyclage des combustibles usés de troisième génération aux Etats-Unis".Le numéro un mondial du nucléaire a déposé début septembre un "dossier de propositions" au gouvernement américain pour construire, sur un même site, des installations similaires à celles de La Hague (nord-ouest de la France) et de Marcoule (sud de la France). Pour plancher sur le projet, Areva s'est adjoint les services de sociétés américaines dont WGI, spécialisée dans l'ingéniérie, et BWX Technologies, la division de services à l'énergie de la firme McDermott International.Un projet d'une telle ampleur a de quoi aiguiser bien des appétits! Selon le quotidien économique, une quinzaine d'autres "déclarations d'intérêt" auraient été formulées à ce stade par des concurrents, dans un secteur du nucléaire où figurent notamment des acteurs tels que les américains General Electric et Bechtel, le britannique BNFL ou les constructeurs japonais comme le conglomérat Toshiba.Les Etats-Unis n'ont toutefois pas encore lancé officiellement d'appel d'offre. Ni le site, ni le calendrier ne sont connus. Néanmoins, selon certaines sources de presse, cet appel d'offres pourrait intervenir d'ici la fin de l'année. Longtemps traumatisés par l'accident de la centrale de Three Mile Island en 1979 mais contraints de réduire leur dépendance énergétique au pétrole, les Etats-Unis ont lancé en janvier 2006 une initiative baptisée "Ginep" visant à développer une industrie de l'énergie nucléaire maîtrisée.Alors qu'Areva doit publier mercredi ses résultats pour le premier semestre de son exercice 2006, le titre accuse en clôture un repli de 2,69%, à 480,70 euros.
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