Les nouveaux patrons de la SNCF et de la RATP accueillis par des grèves

Anne-Marie Idrac et Pierre Mongin n'auront pas connu d'état de grâce. La nouvelle patronne de la SNCF et son successeur à la tête de la RATP doivent en effet faire face à la nervosité des syndicats. Même si les appels à la mobilisation de ces derniers ne sont pas toujours très suivis. Ainsi, l'appel à la grève de la CGT et de Sud pour mercredi dernier à la RATP n'a quasiment eu aucun impact sur le trafic. A la SNCF, le test est prévu pour le 8 novembre prochain. La CGT cheminots, premier syndicat de la SNCF, ainsi que Sud Rail, Force Ouvrière (FO) et les autonomes de la Fgaac, deuxième syndicat de l'entreprise, viennent de décider du principe d'une grève pour dans un mois. Ils veulent ainsi exprimer leur mécontentement après la table-ronde avec Anne-Marie Idrac, mardi. Ils s'estiment en effet insatisfaits par les réponses de la direction à leurs interrogations sur les nombreux sujets chauds du moment à la SNCF: salaires, avenir du fret, réorganisation, etc. Pourtant, la patronne de la SNCF leur a annoncé une bonne nouvelle sur le front de l'emploi avec 400 embauches de plus que prévu en 2006, ce qui ramènera les réductions d'effectifs cette année à 2350. Dès la nomination de ces deux personnalités à leurs postes début juillet, les syndicats de la SNCF et de la RATP avaient fait connaître leurs inquiétudes en matière de perspectives de dialogue social. Pierre Mongin, venu de Matignon où il était le directeur de cabinet de Dominique de Villepin, était en effet considéré comme l'homme ayant défendu bec et ongle le CPE, contrat première embauche, auprès du Premier ministre. Quant à Anne-Marie Idrac, elle a succédé à Louis Gallois (parti co-présider EADS pour remplacer Noël Forgeard au début de la crise sur les retards de l'Airbus A380) apprécié des syndicats pour ses qualités de dialogue.Les syndicats de la SNCF et de la RATP sont d'autant plus nerveux que les régimes spéciaux de retraite, en vigueur dans leurs entreprises, ont été critiqués du côté de l'UMP en préambule à la campagne présidentielle de 2007 par François Fillon et par Nicolas Sarkozy. Le sujet pourrait être un des thèmes de polémique en vue des élections entre la gauche et la droite.
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