Aérien : premiers bénéfices depuis l'an 2000 attendus l'an prochain selon l'Iata

Par latribune.fr  |   |  496  mots
L'Association du transport aérien international (Iata) annonce une hausse du trafic aérien en septembre de 4,7%. Grâce à un coefficient d'occupation élevé, le secteur devrait renouer l'an prochain avec les bénéfices et réaliser 1,9 milliard de dollars de profits.

L'Iata, Association du transport aérien international, annonce ce jeudi qu'au mois de septembre, la hausse du trafic international de passagers s'est élevée à 4,7% en PKT (passagers kilomètres transportés, unité de calcul du secteur en dehors du fret). Un chiffre élevé mais qui "se situe bien en dessous de la hausse moyenne de 5,9% enregistrée sur les neuf premiers mois de l'année" souligne l'Iata.

Le coefficient d'occupation, essentiel pour la rentabilité des compagnies (moins un avion est rempli, surtout dans les classes à forte contribution, affaires et première, moins le vol est rentable pour le transporteur aérien), demeure à un niveau élevé à 76,9%. De fait, le directeur général de l'Iata, estime que "les forts coefficients d'occupation sont les exemples les plus frappants de la bonne gestion des compagnies aériennes, ce qui conduira l'industrie vers des bénéfices de 1,9 milliard de dollars en 2007, les premiers depuis 2000."

Le fret continue à croître, de 4,9% en septembre après 4,7% en août. Sur les neuf premiers mois de l'année, sa croissance atteint 5,2%

Mardi, l'indicateur La Tribune - ID Aero qui inclut, à la différence de l'Iata, les vols domestiques et l'activité des compagnies à bas prix et bas coûts, les low-cost, indiquait une hausse en PKT de 3,6% en septembre, et, depuis le début de l'année, de 4,9%.

Selon cet indicateur, c'est la zone Asie-Pacifique qui détient le record avec une hausse de l'activité sur neuf mois de 7,3%, devançant l'Europe et ses 6,4%. Une très bonne performance pour le Vieux Continent où les taux de croissance économique (étroitement liés à celle du transport aérien) sont nettement inférieurs à ceux de l'Asie.

L'Amérique du nord, premier marché de la planète pour l'aérien, progresse à une altitude nettement inférieure, avec 2,1% de hausse sur neuf mois. Mais derrière ce chiffre se cache de grandes divergences entre les compagnies low-cost (bas coûts - bas prix) qui s'envolent de 9%, les compagnies régionales (+5,5%) et les grandes compagnies à réseau (American Airlines, United, Delta,US Airways...) qui stagnent.

De même aux Etats-Unis et au Canada, le réseau domestique voit son trafic en PKT reculer depuis le début de l'année de 3% quand celui des vols internationaux progresse de 5,5%. De quoi apporter de l'eau aux moulins des grandes compagnies aériennes américaines qui allègent leur dispositif sur les vols intérieurs américains où sévit la concurrence acharnée des low-costs pour mieux se concentrer sur les liaisons transatlantiques ou trans-pacifiques.

En Europe, également, les low-costs affichent des taux de croissance sur neuf mois (15,3%) trois fois supérieurs à ceux des compagnies classiques (5,6%).

Au final, comme dans les chiffres de l'Iata, on sent -un peu moins en Europe qu'en Amérique et en Asie- que le trafic global a tendance à ralentir un peu par rapport aux niveaux très élevés des quatre premiers mois de l'année, tout en se maintenant à des niveaux tout à fait satisfaisants.