Deutsche Boerse reste ouvert à des coopérations

Deutsche Boerse a bien fait de jeter l'éponge. C'est le conseil de surveillance de la Bourse allemande qui le dit. Il s'est réuni aujourd'hui pour la première fois depuis le 15 novembre, date du retrait de la course pour la prise de contrôle d'Euronext, la plate-forme regroupant les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne, ain si que les produits dérivés du Liffe londonien. La décision du directoire et de son président Reto Francioni a été approuvée à l'unanimité. Elle a été jugée, "censée, nécessaire et inévitable" eu égard à l'évolution des cours de Bourse et au sentiment qu'un accord entre les deux parties ne pouvait être atteint, selon le communiqué de Deutsche Boerse. Le timing de ce renoncement avait néanmoins surpris alors que la Commission européenne de la concurrence était en train d'examiner le projet de fusion. Les concessions nécessaires à l'obtention d'un avis défavorable ont sans doute été jugées démesurées et dangereuses pour l'avenir de la place de Francfort. Le conseil était "d'accord pour estimer qu'une chance avait certes été gâchée au sens européen, mais que Deutsche Boerse a de son côté une position excellente vis-à-vis de la concurrence mondiale", a estimé Kurt Viermetz, président du conseil. En Allemagne, certains estiment que ce dernier et Reto Francioni, très critiqués pour l'obstination dont ils ont fait preuve dans ce dossier, sont menacés.Echaudée par un nouveau revers, après avoir déjà éconduite à plusieurs reprises, notamment par Londres, Milan ou Paris, la Bourse allemande a indiqué qu'elle allait privilégier la croissance organique. Francfort dit néanmoins rester intéressée par "toutes formes de coopération", en fonction des opportunités, dans les marchés émergents comme en Asie ou en Europe centrale et orientale. L'action Deutsche Boerse a terminé en repli de 0,43 % à 124,17 euros.Tous les regards sont désormais braqués sur le collège des régulateurs d'Euronext. Composé des autorités de tutelle belge, britannique, française , néerlandaise et portugaise, le comité doit rendre ses conclusions sur les risques d'extraterritorialité posés par le projet de fusion entre Euronext et la Bourse de New York. Il était attendu en tout début de semaine, alors que l'AMF (Autorité des marchés financiers) a annoncé un verdict "au plus tard au début du mois de décembre".
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