LDC compte tourner la page de la grippe aviaire en 2007

Alors que s'ouvre la première conférence internationale sur la grippe aviaire en Afrique, LDC, le volailler connu pour ses marques Loué ou Le Gaulois, espère sortir de la crise. "Les conditions sont réunies pour le rebond", croit savoir son président Denis Lambert. Les chiffres du deuxième trimestre de son exercice lui laissent présager l'endiguement de la panique qui a poussé les consommateurs à réduire de plus de 15% leur consommation de volatiles. Sur les trois derniers mois, le chiffre d'affaires de LDC a reculé de 2,5%, contre -13% au trimestre précédant. Sur le semestre, les effets se font toutefois encore sentir. Sur les six premiers mois de l'exercice 2006-2007, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 734,9 millions d'euros, en recul de 4,6% par rapport à la même période un an plus tôt et de 7,4% à périmètre constant. Sa marge opérationnelle ressort à 21,4 millions contre 35,7 millions un an plus tôt pour un résultat net de 13,9 millions en baisse de 43%. Pour les dirigeants, cette contre-performance s'avère néanmoins "en ligne". Le contexte a en effet été particulièrement défavorable. La fermeture des frontières a notamment pénalisé sensiblement les exportations, dont les ventes affichent un recul de 13% à 66,6 millions d'euros. En outre, sa filiale espagnole, en perte de 1 million d'euros, n'a pas atteint ses objectifs. A tel point que le groupe a procédé à une réorganisation incluant le départ de 60 personnes. "Si nous n'atteignons pas l'équilibre en 2007, nous en tirerons les conséquences", avertit Denis Lambert.Malgré un coût global estimé à 25 millions pour la profession le président se montre toutefois résolument optimiste. "Cette crise a eu des effets positifs", estime-t-il. Le groupe s'est mis en ordre de bataille pour résister: meilleure communication, efforts de merchandising, recentrage vers des produits traiteurs notamment grâce à la marque de produits ethniques "Tradition d'Asie" et plats cuisinés à plus forte marge et moins impactés par l'effet grippe aviaire. Aujourd'hui, en cas de nouvelle crainte "d'influenza" en France, il s'estime armé. "La grippe aviaire est une maladie historique qui concerne les voies respiratoires, il n'y a pas de risque à manger du poulet", explique André Delion, directeur financier. "Aujourd'hui, les consommateurs sont mieux informés", ajoute Denis Lambert. En s'orientant vers des plats préparés, produits panés (cordons bleus) ou gammes de sandwiches, le groupe se soucie maintenant finalement plus des risques d'obésité avec un étiquetage précis et des recommandations nutritionnelles. Dopé par les ventes de Noël, LDC espère tourner définitivement la page de la grippe aviaire au second semestre et mise sur un niveau de marge de 5% sur l'ensemble de l'exercice. Il compte aussi renouer avec la croissance en 2007-2008 avec 200 millions d'euros de chiffre d'affaires attendus sur l'activité traiteur d'ici deux ans.
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