Le FMI se veut optimiste pour la zone euro

C'est une croissance économique "modérée mais durable" qu'anticipe le Fonds monétaire international pour la zone euro. En effet, malgré les hoquets de la croissance française - le PIB a stagné au troisième trimestre - et le ralentissement attendu outre-Rhin en 2007, consécutif à la hausse de trois points du taux de TVA (de 16% à 19%) programmé en Allemagne, l'institution internationale a relevé ses prévisions de croissance en zone euro, prévoyant désormais une hausse de 2,5% du PIB en 2006, et comprise entre 2 et 2,25% en 2007. A titre de comparaison, le FMI anticipait en septembre dernier une croissance comprise entre 2 et 2,4% en 2006 et entre 1,9 et 2% en 2007. Pour justifier ces révisions à la hausse des perspectives du FMI, son directeur pour l'Europe Michael Deppler a estimé que la reprise actuelle de la zone euro était due principalement à la vigueur de la consommation et des investissements, et dans une moindre mesure aux exportations. Il a néanmoins rappelé que l'Europe devait en priorité poursuivre les réformes structurelles déjà engagées pour accroître sa productivité, notamment dans le secteur des services. A l'instar du modèle économique américain, zone économique au sein de laquelle le secteur tertiaire représente les deux tiers du PIB.Quelques incertitudes planent néanmoins, notamment le ralentissement de l'économie américaine, les prix du pétrole et le risque d'une hausse trop forte de l'euro. Sur ce dernier point, Michael Deppler a estimé que la monnaie unique était "correctement valorisée" actuellement, et qu'elle devait évoluer entre 1,25 et 1,30 dollar pour le rester. Ce matin, l'euro est quasi stable sur les marchés des changes, proche de 1,31 dollar.Toujours est-il que ces anticipations divergent par rapport à celles réalisées par la plupart des économistes, qui tablent sur une nette décélération de l'activité l'année prochaine. Ainsi, les experts de BNP Paribas, qui anticipent une hausse de 2,6% du PIB en 2006, ne prévoient qu'une progression de 1,5% du PIB l'année prochaine.
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