Et si le pétrole atteignait les 100 dollars ?

Depuis quelques jours, le prix du baril est reparti à la hausse. Jeudi matin, le prix du Brent dépasse les 63 dollars, son plus haut niveau depuis deux mois. Le recul surprise des stocks américains, tant du brut que de l'essence et du fioul, est venu alimenter ce rebond. Tout comme la vague de froid qui sévit dans le nord des Etats-Unis.Mais plus généralement, le repli de ces derniers mois des cours du pétrole a été perçu par nombre d'économistes comme une période d'attente. La question est plutôt: à quel niveau le prix du baril peut-il remonter? A cette question, une étude de l'Institut japonais de l'économie de l'énergie (IEEJ), un organisme para-public, vient jeudi apporter une réponse spectaculaire. Elle indique que le prix du baril de pétrole brut pourrait grimper jusqu'à 100 dollars. Une telle hypothèse avait déjà été évoquée il y a quelques mois par de grandes banques d'affaires.Prudent toutefois, l'IEEJ voit l'or noir atteindre ces sommets dans le cadre d'une hypothèse très particulière: celle qui verrait les Etats-Unis attaquer les installations nucléaires de l'Iran qui prendrait en retour des mesures de rétorsion. C'est-à-dire "en utilisant le pétrole comme arme, en contrôlant la fourniture de pétrole sur les marchés internationaux ou en coupant l'approvisionnement de certains pays".A l'inverse, pour le cabinet d'analyse nippon, le cours du baril chutera rapidement jusqu'à 55 voire 50 dollars si une solution pacifique est trouvée à l'actuelle crise nucléaire iranienne. Dans ce cas, "tout en maintenant des relations tendues avec beaucoup d'autres pays dans le monde, l'Iran tentera graduellement de renforcer ses relations avec la Chine et la Russie", et la Chine pourrait ravir au Japon, à l'horizon 2010, le rang de premier client du pétrole iranien, estime l'IEEJ.Enfin, dans l'hypothèse médiane où les Etats-Unis s'abstiendraient d'attaquer l'Iran mais où l'ONU imposerait de sévères sanctions internationales, le baril pourrait atteindre 70 dollars, voire 80 dollars si Téhéran riposte en restreignant sa production ou en étendant son influence sur le sud de l'Irak, ajoute l'étude.
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