Merck mise sur de nouveaux médicaments pour soutenir son activité en 2007

Après un lundi cauchemardesque marqué par la dégringolade de l'action Pfizer (-10,62%) qui en quelques heures a perdu 21 milliards de capitalisation boursière, l'industrie pharmaceutique américaine a retrouvé quelques couleurs cet après-midi. L'autre géant du secteur, Merck, a en effet réaffirmé ses prévisions de bénéfices pour 2006 et a prévu pour 2007 une croissance conforme aux attentes de Wall Street. Merck table sur un bénéfice par action hors éléments exceptionnels compris dans une fourchette de 2,48 à 2,52 dollars pour 2006 (2,51 dollars pour les analystes) et entre 2,51 dollars et 2,59 dollars pour 2007 (2,56 dollars pour Wall Street). Ces annonces rassurent d'autant plus les marchés (l'action Merck est en hausse de 1,5% à la mi-séance à New York) que le groupe pharmaceutique avait été durement secoué en 2004 lorsqu'il s'était vu contraint de retirer du marché mondial son anti-inflammatoire Vioxx pour cause de risques cardio-vasculaires accrus. Un programme de réduction de coûts qui prévoyait la suppression de 7.000 emplois d'ici la fin 2008 (3.900 ont déjà été supprimés) et la bonne tenue de certains médicaments lui ont permis de redresser la barre. Et les perspectives 2007 sont plutôt bonnes après que le laboratoire pharmaceutique a obtenu des autorités américaines l'autorisation de mise sur le marché de deux produits qui s'annoncent déjà comme de futurs "best-sellers": le Gardasil, un vaccin contre le virus qui provoque certaines formes de cancer de l'utérus, et le Januvia, un traitement contre le diabète. Et le groupe mise sur d'éventuels autres lancements pour continuer à soutenir sa croissance. Pour l'avenir de Merck, il est en effet important de pouvoir compter sur de nouveaux produits alors que l'un de ses médicaments phare, l'anticholestérol Zocor, est tombé récemment dans le domaine public et se trouve concurrencé par les génériques. C'est cette course à l'innovation et à la vitesse qui fragilise aujourd'hui les laboratoires qui doivent sans cesse découvrir de nouveaux médicaments pour pouvoir rester performants et crédibles auprès des marchés. C'est en effet pour avoir annoncé la suspension des essais cliniques de son médicament au plus fort potentiel, l'anticholestérol Torcetrapib, que Pfizer qui a perdu de son attrait financier s'est immédiatement fait sanctionner par les investisseurs.
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