Près de 300 délégués de la CFE-CGC se réunissent à partir de demain, et pour trois jours, à La Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Le 33ème congrès de la seconde organisation syndicale des cadres (derrière la CFDT) n'est guère pourvoyeur de suspens: son président, Bernard Van Craeynest, devrait voir son mandat reconduit pour trois ans. Il avait été élu en décembre 2005, après la mort de son prédécesseur Jean-Luc Cazettes, devançant alors la présidente de la Cnav (caisse nationale d'assurance-vieillesse) Danièle Karniewicz. Cette fois, Bernard Van Craeynest est le seul candidat. Danièle Karniewicz a finalement renoncé à présenter sa propre liste. Les débats du congrès seront marqués par le récent avis du CES (Conseil Economique et Social) sur la représentativité syndicale. Le CES propose d'asseoir une nouvelle représentativité des syndicats sur la base d'élections ouvertes à tous les salariés. Or, cette proposition inquiète la CGC. Celle-ci fait aujourd'hui partie des cinq confédérations représentatives (avec la CGT, la CFDT, FO et la CFTC), mais son assise est très inégale selon les secteurs d'activité. "Jouant sa survie syndicale", selon les termes de Gabriel Artero, président de la fédération de la métallurgie, la CGC doit donc définir au cours de ce congrès une ligne de défense sur ce point. Celle-ci pourrait passer par la reconnaissance d'une spécificité "cadre" dans les critères de représentativité, estime Charles Bonissol, président de la fédération Fonctions publiques. Les congressistes évoqueront aussi les questions d'emploi et de salaires. A quelques jours de la conférence sur l'emploi et les revenus organisée par Matignon le 14 décembre, Bernard Van Craeynest devrait dire une fois encore que "les classes moyennes ne sont pas payées à la hauteur de leur tâche". Tous devraient enfin déplorer que, malgré leur détachement de plus en plus visible de l'entreprise, les cadres rechignent toujours autant à se syndiquer...

latribune.fr

18 Sept 2010, 1:57

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