Les attaques au Nigeria troublent le marché pétrolier

Obsédés par la prochaine réunion de l'Opep - qui a lieu dans quelques jours à Abuja, au Nigeria - les négociants pétroliers gardent les yeux braqués sur le pays le plus peuplé d'Afrique pour une toute autre raison: les nouvelles attaques dont ont été victimes les installations pétrolières dans sa partie méridionale.La rébellion locale a en effet revendiqué les derniers assauts sur une station de pompage de la "major" italienne ENI. Cette dernière avait déjà indiqué hier que quatre travailleurs - trois Italiens et un Libanais - avaient été kidnappés et un autre blessé dans une autre attaque sur l'un de ses sites. Le rythme d'extraction ne serait cependant pas perturbé, a indiqué le groupe italien. Le Mouvement pour l'Emancipation du Delta du Niger a cependant indiqué qu'il avait détruit l'installation de ENI et promis d'intensifier sa campagne à l'encontre de l'industrie pétrolière. Ses opérations ont déjà forcé Royal Dutch Shell de réduire sa production de 0,5 million de barils... soit près d'un quart de la production du pays. ENI a invoqué "la force majeure" pour expliquer le mois dernier son incapacité à livrer les 60.000 barils de brut extraits du Nigeria après le kidnapping de sept autres de ses employés sur l'un de ses bateaux. Durant l'opération de sauvetage menée par la marine nigériane, un de ses collaborateurs britanniques avait même perdu la vie. Cette recrudescence des tensions dans ce pays membre de l'Opep produisant 2,2 millions de barils par jour a soutenu des cours du brut déjà nerveux sur les marchés internationaux. En fin d'après-midi à Londres, le baril de pétrole de la Mer du Nord livrable dans un mois voyait ainsi son prix progresser de 1,9 % à 63,77 dollars. A New York, le baril de WTI commençait de son côté la journée sur une hausse de 1,5 % à 63,4 dollars.
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