Bruxelles confirme ses prévisions de croissance pour 2006 et 2007 dans la zone euro

Pas de panique: le ralentissement américain n'aura qu'un effet limité sur l'économie de la zone euro. Dans son rapport économique trimestriel publié aujourd'hui, la Commission européenne a expliqué que le Vieux continent s'était beaucoup renforcé depuis les précédentes crises américaines et que ses parts de marché outre-Atlantique avaient été réduites. Les seuls risques pourraient donc provenir d'un ralentissement plus marqué des Etats-Unis.En dépit d'une baisse de la croissance au troisième trimestre (+0,5% contre 1% au deuxième) la croissance est "toujours solide", "équilibrée et durable" dans la zone euro, indique le rapport. Dans ces conditions, la croissance du PIB devrait atteindre comme prévu 0,6% au quatrième trimestre et 2,6% sur l'ensemble de l'année 2006, conformément aux prévisions économiques d'automne, publiées par la Commission début novembre. Pour 2007, l'exécutif européen confirme également sa prévision d'une décélération de la croissance à 2,1%, toutefois légèrement supérieure au "potentiel", estimé à 2%. Cela en raison des effets négatifs sur l'activité de la hausse de la TVA en Allemagne (qui passe de 16% à 19% à partir du 1er janvier), ainsi que du ralentissement de l'économie américaine. Chef du département économique, Klaus Regling, a indiqué qu'après sa meilleure performance économique depuis six ans, la zone euro ralentirait un peu l'an prochain mais serait capable d'affronter les influences extérieures comme le ralentissement américain, la hausse des prix du pétrole et l'augmentation de trois points de la TVA allemande à partir du 1er janvier 2007."Le rebond de la consommation s'est confirmé, l'amélioration du marché du travail et de la confiance des consommateurs ayant conduit à davantage de dépenses", indique le rapport. Le recul du marché immobilier et les difficultés du secteur automobile américain ont nettement ralenti la croissance américaine au troisième trimestre, à 2,2% contre 5,6% au trimestre précédent.Mais le marché de l'emploi de la zone euro n'ayant pas été aussi bon depuis cinq ans et les moteurs de croissance domestiques étant suffisants, le scénario d'un "découplage" avec la croissance américaine est donc le plus probable. Selon l'Union européenne, seulement 5% des exportations pourraient se trouver affectées par le ralentissement américain.Comme l'a montré le détail de la balance commerciale de l'Union européenne ce matin, les échanges se sont en effet nettement intensifiés ces derniers mois avec d'autres pays que les Etats-Unis, en l'occurrence la Russie, la Chine, le Canada et la Turquie en ce qui concerne les exportations.
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