Christine Lagarde prêche pour une mondialisation plus responsable

Rendre la mondialisation plus responsable, plus loyale et plus durable. Tel est l'objectif du "groupe de réflexion de haut niveau" lancé aujourd'hui par la ministre déléguée au Commerce extérieur, Christine Lagarde dont la présidence a été confiée à Pascal Morand, le président de la chambre de Commerce ESCP-EAP. Cette cellule de réflexion est composée d'une dizaine de membres provenant d'horizons les plus divers, parmi lesquels Christian de Boissieu, le président du Conseil d'analyse économique (CAE), José Luis Duran le président du directoire du groupe Carrefour, Lionel Fontagné, économiste au Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii) et Roger Baudouin du Diocèse de Paris. Un philosophe et un dirigeant de PME devraient très prochainement compléter ce nouveau "think tank". Un représentant du "Sud", dont les réflexions pourraient s'avérer indispensables dans les questions de commerce international, notamment de commerce équitable, pourrait compléter cette liste."Répondre aux préoccupations de Français qui redoutent une mondialisation génératrice de dumping social et de risques environnementaux sera aussi l'un des principaux objectifs de ce groupe", explique Christine Lagarde, rappelant que selon l'Eurobaromètre 2006, 72% des Français se sentent menacés par la mondialisation, contre un taux de 47% dans les 25 pays membres de l'Union européenne. "Il devra également identifier et tester des solutions innovantes, et surtout immédiates pour renforcer la connaissance objective de la mondialisation par nos concitoyens, mais aussi permettre d'en maîtriser les effets négatifs pour en tirer tous les bénéfices possibles", ajoute-t-elle. Alors que les économistes relèvent et s'inquiètent à chaque publication des données sur le commerce extérieur de la perte de compétitivité des entreprises tricolores, ce groupe aura également pour mission d'émettre des idées pouvant permettre à la France "de trouver pleinement sa place dans la mondialisation". Un recul de la compétitivité dont s'est à nouveau inquiété Jean-Philippe Cotis, le chef économiste de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) au cours d'un colloque organisé par le Medef. "La France a un problème de compétitivité en matière de commerce extérieur. Sur les trois dernières années, on a des pertes de parts de marchés beaucoup plus fortes que ce que l'on a eu jusque là: 10% en trois ans", explique-t-il sans pourquoi expliquer ce déclin de la compétitivité française. Un programme plus que chargé attend donc ce groupe de réflexion qui remettra un rapport résumant ces axes de réflexion et ces éventuelles propositions au ministre en mars prochain.
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