L'année s'annonce difficile pour le groupe japonais d'électronique Sanyo. Même s'il a annoncé au premier semestre 2006/2007 (à fin septembre) une perte nette de 3,6 milliards de yen (près de 24 millions d'euros), contre 142,5 milliards de yen un an plus tôt, le groupe n'est pas pour autant sorti d'affaires pour l'ensemble de l'exercice. Il a même lancé un avertissement sur ses résultats pour l'année, déclarant que l'exercice se terminera par des comptes profondément dans le rouge. Le groupe prévoit désormais une perte nette de 50 milliards de yen (plus de 330 millions d'euros). Il visait précédemment un bénéfice de 20 milliards de yen. Ce sera la troisième année de perte consécutive pour le groupe d'électronique. Sur l'exercice 2005/2006, il avait enregistré une perte nette de 205,7 milliards de yen (1,36 milliard d'euros).Cette mauvaise nouvelle s'explique par les résultats mitigés enregisrés au premier semestre. Le groupe a vu son chiffre d'affaires reculer de 7,1% à 1.095 milliards de yen. Sanyo indique qu'il a constaté un "changement de climat dans le secteur des téléphones mobiles et des appareils photo numériques" où il souffre d'une concurrence féroce et d'une guerre des prix.De plus, Sanyo souffre des conséquences de la destruction, en octobre 2004, de sa principale usine de semi-conducteurs. Cette usine avait été détruite lors du tremblement de terre de la région de Niigata, dans le nord du Japon.Du coup, Sanyo lance un vaste plan de restructuration et va supprimer 2.200 emplois supplémentaires dans le monde, d'ici à mars 2007 (fin de son exercice fiscal). Le Japon paiera un lourd tribut: avec 1.500 postes visés. Le groupe japonais avait lancé en juillet 2005 un plan de redressement qui s'était soldé par quelque 14.000 suppressions de postes dans le monde, soit 15% de ses effectifs.Ce nouveau plan de restructuration devrait se traduire dans les comptes du groupe, cette année, par une charge exceptionnelle de 40 milliards de yen.Par ailleurs, le groupe indique qu'il n'a aucun plan pour céder son activité de téléphonie mobile, démentant les récentes rumeurs de marché.

latribune.fr

18 Sept 2010, 1:14

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