Les salaires progressent peu dans la zone euro

Un plus bas depuis mi-1998. La progression des salaires n'a atteint que 2% en rythme annuel au troisième trimestre, un rythme qui n'avait pas été aussi faible depuis plus de 8 ans. Au deuxième trimestre, les salaires avaient grimpé de 2,3%, et les économistes s'attendaient à une progression plus importante, de 2,6%, de juin à septembre. Les créations d'emplois et la croissance économique ne sont donc pas accompagnés de hausses de salaires. Le nombre de travailleurs dans la zone euro a atteint 136,9 millions d'individus fin septembre, soit 517.000 de plus que trois mois auparavant. Les entreprises embauchent un peu, mais rechignent à augmenter les salaires. "La Banque centrale européenne (BCE) est inquiète de l'évolution des salaires comme nouveau vecteur inflationniste, après le pétrole. Mais ces données restent atones, compte tenue de la forte compétition sur les prix", indique Kenneth Wattret, chez BNP Paribas. Mais le recul du taux de chômage et ces craintes d'inflation des salaires devraient continuer à maintenir le niveau d'alerte de la BCE. De fait, la Banque centrale européenne (BCE) s'est redite prête aujourd'hui à agir pour assurer la stabilité des prix, confortant les attentes de nouvelles hausses de taux en 2007, après son nouveau tour de vis la semaine dernière. Après le dernier relèvement de son principal taux directeur de 25 points de base à 3,50%, décidé la semaine dernière, "la politique monétaire de la BCE reste accommodante", c'est-à-dire que les conditions du crédit restent bon marché, estime l'institut monétaire dans son bulletin mensuel de décembre.
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