Pétrole : nouveau pic à New York à 89 dollars

Par latribune.fr  |   |  299  mots
Les craintes d'une intervention turque en Irak ont porté le baril de pétrole à un nouveau plus haut historique en atteignant pour la première fois de son histoire la barre des 89 dollars. La hausse plus forte que prévue des stocks américains a néanmoins permis de faire baisser les cours à la clôture de New York.

Court répit pour les cours de l'or noir. Après avoir marqué une pause, et légèrement reflué avant et juste après la publication hebdomadaire des stocks américains, en fin d'après-midi, les cours du brut se sont envolés de plus belle alors que la Turquie vient de se donner les moyens d'intervenir en Irak.

En effet, le prix du baril de brut a touché un plus haut à 89 dollars, dopé par le vote du parlement turc qui autorise désormais, si nécessaire, le gouvernement à lancer des incursions militaires contre les rebelles kurdes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) établis dans le nord de l'Irak.

A la clôture, les prix du pétrole brut ont toutefois terminé en légère baisse mercredi à New York, le baril WTI terminant en baisse de 21 cent à 87,40 dollars. Les inquiétudes dans le domaine géopolitique ont été finalement contrebalancées par l'augmentation des réserves pétrolières américaines.

Celles-ci font ressortir pour la semaine dernière des stocks de brut en augmentation plus forte que prévu: soit 1,8 million de barils à 321,9 millions, contre une hausse anticipée de seulement 1,05 million.

Pour leur part, les réserves de produits distillés, gazole et fioul de chauffage, ont également augmenté de 1 million de barils à 136,3 millions, montrant cette fois un vrai décalage avec les estimations, puisque sur ce segment les analystes prévoyaient une baisse de 750.000 barils.

Ces stocks, de plus en plus observés à l'approche de l'hiver dans l'hémisphère nord, "sont à la limite supérieure de la fourchette moyenne pour cette époque de l'année", a commenté le département américain. Néanmoins leur niveau est aussi inférieur de 7,3% à celui de l'an dernier. Un motif supplémentaire de préoccupation.