Le succès de la vente Delon confirme la résistance du marché de l'art

Par latribune.fr  |   |  307  mots
La vente des tableaux d'Alain Delon a rapporté 8,7 millions d'euros, pour une estimation de 5 millions. A Londres également, les prix continuent de flamber. Preuve que la crise financière de cet été n'a pas eu d'impact sur le marché.

Les commissaires priseurs étaient inquiets quant aux éventuelles conséquences de la crise du subprime sur le marché de l'art. Au vu des premières grandes vacations, à Paris et à Londres, il n'en n'est rien.

A Drouot Montaigne, le 15 octobre, Alain Delon mettait en vente, via l'étude Cornette de Saint Cyr, une quarantaine de toiles de sa collection personnelle, consacrée aux artistes des années 1950, essentiellement du mouvement CoBrA (acronyme de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam d'où venaient la plupart des peintres).

Le montant total de la vente a atteint 8.740.000 euros, sur une estimation moyenne de 5 millions: vingt enchères ont dépassé 150.000 euros... sans les frais de 20%. Il est vrai que l'acteur dont "l'oeil" est réputé, collectionne les meilleurs tableaux de ces peintres.

Parmi les enchères importantes, une huile de Pierre Soulages "Peinture 89, 1950" a été adjugée 781.992 euros avec les frais sur une estimation de 350.000, une "Nature morte au poêlon, 1955" de Nicolas de Staël est partie pour 625.232 euros, la plus haute enchère étant portée sur "La vallée de l'oiseau, 1954", un très grand format du peintre canadien Jean-Paul Riopelle, qui a obtenu 882.756 euros.

De son côté, Londres, qui devance largement la place de Paris en parts de marché, confirme l'engouement actuel pour la peinture contemporaine. En une séance, Sotheby's a réalisé 34,8 millions de livres (65 millions d'euros) quand Christie's en a totalisé 39,8 (71 millions d'euros). Parmi les plus importantes enchères, une "Etude de personnage" de Francis Bacon (11.528.497 euros), une "Exécution" du peintre chinois Yue Minjun (4,7millions d'euros) ou un "Petite vase de fleurs, 1991" de Jeff Koons (2.265.201 euros).

Les prochaines ventes de prestige (impressionnistes et modernes) de New York, début novembre, devraient confirmer la bonne santé du marché, les acheteurs étant de plus en plus nombreux, notamment en provenance de Chine, Russie et d'Amérique latine.