Quelles sont les villes les plus attractives du monde pour les expatriés ?

Par latribune.fr  |   |  731  mots
Depuis Zurich, la plus agréable, à Bagdad ou Bakou, les pires, le cabinet Mercer classe les villes selon leur qualité de vie. Selon ce classement, les "expats" peuvent demander de 0 à 50 % du salaire brut de référence en prime de motivation

De cette étude dépendent les primes des expatriés soit entre 50 % du salaire brut de référence et ... 0 % Autant dire que l'étude annuelle Mercer sera lue avec attention par les futurs expatriés (voir le classement intégral ci-joint). Cette étude sur la qualité de vie dans les grandes villes du monde entier révèle les lieux où il fait le meilleur vivre en raison de leur environnement politique et social, économique, socioculturel, des considérations sanitaires et sociales et de la sécurité. Et celles où, en raison du manque d'hôpitaux, d'un "fog" épais consécutif à un taux de pollution dramatique, de bandes attaquant les "expats" au coin de la rue, la vie devient un long enfer. Celles donc où les cadres aventuriers peuvent exiger des contreparties financières stratosphériques. C'est le prix de la motivation.

Les bons scores des villes européennes

Nul ne s'étonnera de voir Zurich à la première place des villes où il fait bon vivre tout critères confondus, comme en 2006. On ne s'étonnera pas non plus de remarquer que Bagdad figure à la 215ème et dernière. Comme en 2006. Mais entre ces deux extrêmes, toute la palette de l'excellent et du moins bon se retrouve. Chaque ville est en effet notée de 0 à 10 pour chacun des 39 critères de qualité de vie retenus par Mercer, pondérés selon l'importance de ces facteurs. La sécurité puis l'hygiène pèsent lourd dans le classement. Juste derrière Zurich, une autre ville suisse, Genève, décroche la médaille d'argent des villes où il fait bon vivre. Vancouver et Vienne suivent ensuite.

Attention en Asie

Les villes d'Europe et d'Australie dominent le classement. Plus loin, les villes d'Asie ne sont pas si agréables. Notamment, les conurbations japonaises avec la 40èmes place de Kobé ou la 69èmes place d'Omuta. "Le Japon obtient une 35ème place en raison d'un risque sismique très important ainsi que des difficultés de communication", souligne Christophe Germain, de Mercer Human Resource Consulting. Les dernières places sont occupées essentiellement par des villes africaines, où guerre et maladies rendent périlleuse une expatriation. Mercer note que le fossé entre les premières et dernières villes du classement se creuse année après année.

La pollution déclasse les villes américaines

Dans la même étude, Mercer réalise aussi un classement spécifique selon le seul critère de la santé et de l'hygiène (services médicaux, pollution de l'air, maladies infectieuses, traitement des eaux, élimination des déchets, ...). C'est Calgary (Canada) qui décroche la première place, sujivie par Honolulu (Etats-Unis) et Helsinki (Finlande). Presque la moitié des 30 premières villes du classement se trouvent en Europe de l'Ouest. "La disponibilité de soins hospitaliers publics et privés et la modernité des infrastructures de santé expliquent le caractère en général très élevé des standards médicaux européens", souligne Mercer. De nombreuses villes américaines sont mal classées. "L'augmentation de la circulation, des équipements industriels et d'autres polluants réduisent la qualité de l'air de certaines villes américaines, ce qui porte atteinte à des cadres de vie pourtant agréables", remarque Mercer.

Paris à la 33ème place

Première des villes chinoises, Shanghai occupe la 134ème place, tandis que Pékin est la moins bien classée. "La modernisation de l'équipement médical a amélioré la qualité de vie de ces villes chinoises. Toutefois, la pollution de l'air et le traitement inapproprié des déchets et des eaux usées demeurent problématiques, particulièrement à Pékin", constate Mercer. La fin du classement est occupé par Antananarivo (Madagascar), Dhaka (Bangladesh) et, enfin, Baku (Azerbaijan).

Reste les villes françaises. L'attractivité de l'Hexagone est largement fondé sur une supposée qualité de vie. Or, Mercer remet en cause cette idée reçue. Paris ne figure qu'à la 33ème place et Lyon, autre ville française prise en compte, occupe une peu honorable 36° place. Pire, dans le classement selon le seul critère de l'hygiène et de la santé, Paris est ravalé à la 60ème place. Christophe Germain souligne : "Paris reste une ville très attractive. Tous les critères sont bons ou excellents. Toutefois, la pollution de l'air explique notamment la mauvaise place de la capitale française".