La devise européenne a battu record sur record entre lundi et vendredi derniers, passant même ce vendredi la barre historique de 1,42 dollar. Et la passant largement, puisque vendredi soir, l'euro a atteint 1,4278 dollar, à une encâblure de la barre de 1,43 dollar. Les nouvelles économiques américaines n'ont pas été très brillantes durant la semaine. Deux indicateurs ont en particulier souligné la situation critique du marché immobilier. Les reventes de logements ont chuté de plus de 4% en août, et les ventes de logements neufs de plus de 8%.

A l'inverse, la consommation des ménages américains a bien résisté en août aux turbulences boursières de l'été, avec une progression de 0,6% sur son niveau de juillet, supérieure aux attentes des analystes qui tablaient sur une hausse ne dépassant pas +0,4%. Le mois précédent, la croissance de la consommation des ménages - l'un des moteurs de l'économie du pays - avait été de 0,4%, a indiqué vendredi le département américain du Commerce dans un communiqué. Cette hausse de la consommation est la plus forte depuis avril.

Surtout, le chiffre de l'inflation outre-Atlantique (1,8% sur un an) laisse penser au marché que l'évolution des prix reste sous contrôle aux Etats-Unis et donc que rien ne fait plus obstacle à une prochaine baisse des taux de la Fed ce qui pousse le dollar à la baisse.

Sur le marché du pétrole, le Brent de la Mer du Nord, qui avait franchi jeudi pour la première fois la barre symbolique des 80 dollars, a passé vendredi les 81 dollars, montant jusqu'à un nouveau record historique de 81,05 dollars. Mais le marché s'est ensuite calmé. A New York, le baril de brut américain a ainsi terminé la séance de vendredi sur un repli de 1,22 dollar, à 81,66 dollars, après être monté jusqu'à 83,76 dollars.