Selon Eurostat, la croissance de la zone euro en 2006 a été révisée en légère hausse à 2,7% dans sa troisième estimation, contre 2,6% dans la deuxième estimation. L'office européen de statistiques a légèrement révisé son chiffre pour la France, avec une hausse du PIB de 0,7% (contre 0,6%) au quatrième trimestre et de 2,5% (contre 2,2%) sur un an. En revanche, pour l'ensemble de l'Union européenne (UE), l'office statistique a maintenu son estimation de croissance à 2,9% pour 2006.

L'exercice 2007 se présente sous des auspices légèrement différents, en raison notamment du ralentissement anticipé des échanges commerciaux internationaux. Selon l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la croissance du commerce mondial de marchandises devrait ralentir aux alentours de 6% cette année contre 8% en 2006. Un ralentissement lié à celui de la croissance de l'économie mondiale, attendue à 3% cette année contre 3,7% l'an dernier.

En 2006, toujours selon l'OMC, les pays en développement ont particulièrement accru leur part des exportations mondiales de marchandises, qui a atteint le niveau record de 36%. La part des pays les moins avancés a également atteint un record à 0,9%, à la suite d'une hausse de 30% de leurs exportations, due largement à la hausse des prix du pétrole. Sans surprise, la croissance des exportations chinoises a continué à dominer celle des autres pays du monde, y compris celles des Etats-Unis au deuxième semestre 2006.

Selon les instituts de conjoncture français (Insee), allemand (Ifo) et italien (Isae), la croissance de la zone euro serait de 0,5% au premier trimestre 2007, et de 0,6% au deuxième trimestre et au troisième trimestre. Au regard de ces calculs, à moins d'une très forte accélération de l'activité au dernier trimestre, il y a donc très peu de chances que la zone euro réédite la performance enregistrée en 2006.