Selon une étude de la chaire européenne de marketing sportif de l'ESSEC, la Coupe du monde de rugby qui se déroulera en France du 7 septembre au 20 octobre de cette année pourrait engendrer des retombées de 8 milliards d'euros sur quatre ans, dont la moitié dès cette année.

Les premières retombées comprennent les dépenses des 350.000 visiteurs étrangers. Ils pourraient dépenser 1,5 milliards d'euros en hébergement, en restauration, en transport et de consommations diverses. Les retombées commerciales des 260 millions de téléspectateurs attendus en France, notamment devant des écrans géants, s'élèveraient à 2 milliards d'euros en alimentation. La billetterie et les partenariats marketing et médias rapporteraient 250 millions d'euros.

Le tourisme (625 millions d'euros par an pendant quatre ans) et l'économie du rugby (417 millions d'euros) devraient tirer profit à plus long terme de l'événement, "à condition qu'on se mobilise pour atteindre" les objectifs cités, souligne Julien Bernard, secrétaire général de la chaire. Les retombées indirectes, qui devraient profiter à l'ensemble des régions françaises, s'élèveraient à environ un milliard par an pendant quatre ans.

Selon cette étude, la filière tourisme devra "développer l'attractivité de la France" tandis que pour le monde du rugby, il s'agira de mettre au point un "plan pour accompagner l'explosion du rugby en France", en permettant notamment l'accueil dans les clubs des nouveaux licenciés, dont les effectifs devraient augmenter d'au moins 10% lors de la première saison.