Les opérateurs de jeux en ligne demandent un débat au gouvernement

Par latribune.fr  |   |  235  mots
Des représentants des opérateurs de jeux en ligne demandent, dans une lettre ouverte à Dominique de Villepin, l'ouverture d'un "débat" sur les jeux d'argent sur Internet. Le parlement s'apprête justement à prendre des mesures de lutte supplémentaires à l'encontre de ce commerce illégal.

Les jeux en ligne aimeraient bien se débarrasser de leur odeur de soufre. Interdits en France, les opérateurs de jeux d'argent et de paris sur Internet ont adressé aujourd'hui une lettre ouverte à Dominique de Villepin pour demander l'ouverture d'un "débat" sur l'avenir du secteur.

Les jeux d'argent constituent un monopole d'Etat exercé par la Française des jeux et le PMU, monopole que le gouvernement n'a pas l'air prêt à abandonner puisque le parlement est sur le point de voter un certain nombre de mesures durcissant la lutte contre les jeux illégaux. La justice française a d'ailleurs condamné deux dirigeants de la société de paris en ligne autrichienne Bwin en septembre pour "infraction à la règlementation des jeux".

L'European betting association (EAB), représentant une quinzaine de grands opérateurs de jeux en ligne, propose une ouverture du marché à la concurrence "raisonnable" et insiste sur "les bénéfices que retireraient les acteurs français du secteur d'une ouverture réglementée des jeux en ligne". L'association assure que leur développement ne nuit pas à la situation des monopoles d'Etat qui peuvent ainsi accroître leur offre de jeux et leurs revenus.

Pour les seuls paris sportifs, une étude du cabinet Jupiter Research estime le chiffre d'affaires du secteur en 2005 à 3,2 milliards d'euros, et prévoit qu'il atteindra 7,2 milliards d'euros en 2009. Une manne dont le gouvernement semble vouloir conserver l'exclusivité.