Les étudiants voient leur niveau de vie baisser fortement

Par latribune.fr  |   |  223  mots
L'écart se creuse entre des dépenses, notamment pour le logement, en forte progression et des ressources, les bourses, qui augmentent mollement. La Fage comme l'Unef s'en inquiètent.

Quelque 3,7% de hausse pour les dépenses en un an, + 2,2% pour les ressources pour la même période. Forcément, le niveau de vie des étudiants s'est fortement réduit entre septembre 2006 et le même mois de 2007. Le syndicat étudiant Unef, qui a mené ces calculs, s'en inquiète d'autant plus, souligne-t-il, que cette baisse est continue depuis 2001. Depuis cette date, les frais de logement, de restaurant universitaire, de sécurité sociale et d'inscription ont crû de 27,2%, alors que les bourses et l'aide au logement n'ont progressé que de 10%.

L'autre syndicat étudiant, la Fage, constate les mêmes évolutions : "la rentrée devient un peu plus chère tous les ans, à elle seule, un élément de sélection à l'entrée dans l'enseignement supérieur". Ce syndicat estime à 2.869,57 euros le budget du mois de rentrée d'un étudiant parisien et à 2.325,57 euros celui d'un provincial.

Cette dégradation de leur condition sociale conduirait les étudiants à travailler au détriment de leurs études. Aussi, les deux syndicats demandent, sous des formes différentes, que soit accordée une allocation de rentrée aux étudiants. Son montant est chiffré par l'Unef à 120 millions d'euros. En juillet, les bourses universitaires sur critères sociaux a été revalorisé à hauteur de 2,5% pour la rentrée 2007, alors que la loi de finances pour 2007 ne prévoyait qu'une hausse de 1,5%.