Mauvaise journée pour dix dirigeants de la plus grosse banque du Japon. Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG) a annoncé des mesures disciplinaires contre dix de ses responsables suite à la réprimande du gouvernement sur les flottements de sa gestion. Dans son communiqué, la banque s'excuse auprès de ses actionnaires et indique qu'elle a "accueilli l'avertissement du gouvernement avec la plus grande préoccupation".
En conséquence, les salaires du PDG, Nobuo Kuroyanagi, du président du conseil d'administration, Shigemitsu Miki, et du vice-président, Ryosuke Tamakoshi, seront amputés de 30% durant deux mois. Les autres dirigeants épinglés, dont le nom n'a pas été communiqué, verront leur rémunération se réduire de 10% pendant deux mois également.
Déjà en juin, l'Agence des Services Financiers (FSA), le gendarme du secteur bancaire japonais, avait repris sévèrement MUFG en raison d'erreurs commises dans ses activités de courtage de fonds de placements au Japon, d'opérations non réglementaires de certaines filiales situées à l'étranger et de l'absence de dispositifs de contrôle efficaces.
MUFG est née de la fusion en octobre 2005 des groupes Mitsubishi Tokyo Financial Group et UFJ Holdings. Elle est, ainsi, devenue la plus importante banque mondiale en termes d'actifs gérés devant l'américain Citigroup.