Bataille pour ABN Amro : le ton monte

Le fonds activiste TCI demande la tête du patron de la banque néerlandaise... qui, lui, veut des éclaircissements du consortium mené par Royal bank of Scotland sur son projet de rachat d'ABN Amro, concurrent de celui de Barclays. Pendant qu'un bras de fer judiciaire se déroule aux Etats-Unis sur le projet de vente de la filiale américaine d'ABN, LaSalle, à Bank of America.

Qui va gagner dans la bataille pour la prise de contrôle et l'avenir de la banque néerlandaise ABN Amro ? L'incertitude est à son comble, la banque batave qui devait se marier avec la britannique Barclays (en cédant au passage sa filiale aux Etats-Unis, La Salle, à Bank of America) étant également convoité par le trio Royal Bank of Scotland (RBS), Santander et Fortis.

En tout cas, le ton monte entre les différents protagonistes. Celui qui a mis le feu aux poudres en déclarant il y a quelques semaines qu'ABN Amro étant sous valorisé et devrait peut-être être démantelé pour voir sa valeur augmenter, le fonds d'investissement spéculatif britannique TCI (qui détient 1% de la banque batave) a demandé mardi le renvoi immédiat du PDG d'ABN Amro Rijkman Groenink. Ce dernier, selon TCI, favorise trop le projet d'union avec Barclays, à 67 milliards d'euros. Moins que les 72 milliards de l'offre concurrente.

De son côté , le patron d'ABN Amro a demandé des clarifications au consortium mené par RBS sur son éventuelle offre de reprise, selon la presse néerlandaise. Il y demanderait notamment comment le trio de banques veut financer son OPA, ce que deviendront les salariés, les clients et le capital en cas de rachat et quels sont les plans de partage des actifs du groupe, tout en s'inquiétant des risques de dépeçage.

Parallèlement se déroule une vsate bataille juridique pour savoir si la vente de LaSalle à Bank of America peut s'effectuer ou non. TCI réitère ainsi son soutien à l'association des actionnaires (VEB) néerlandaise, qui est allée samedi en justice pour obtenir que cette vente soit soumise au vote des actionnaires.Une class action d'actionnaires américains d'ABN Amro serait aussi lancée outre-Atlantique sur le sujet. Et pour ne rien arranger, Bank of America menace ABN Amro de lui réclamer des dizaines de milliards de dollars de dédommagement si la vente de LaSalle ne se fait pas. Ambiance.

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