Le dollar n'en finit pas de s'enliser face à toutes les grandes monnaies, et singulièrement à l'euro. La monnaie unique a franchi 1,4162 dollar ce mercredi matin dans les échanges en Asie (avant de se replier un peu) après avoir atteint hier 1,4154 et franchi le 1,4130, contre un précédent sommet de 1,4120 dollar vendredi.

La parité euro/dollar est plombée par les chiffres de conjoncture venus des Etats-Unis. L'indice de confiance des consommateurs américains en septembre, établi par l'institut privé de conjoncture Conference Board, plonge à son plus bas depuis novembre 2005. Il tombe à 99,8 points, contre 105,6 en août et 104,5 attendus par les analystes.

Parallèlement, le chiffre des reventes de logements aux Etats-Unis a baissé de 4,3% en août par rapport à juillet, à 5,50 millions d'unités (en rythme annuel), selon le groupement national des agents immobiliers (NAR). Ce chiffre est conforme aux attentes des analystes.

La baisse d'un demi point à 4,75% du taux directeur de la Réserve fédérale américaine annoncée la semaine dernière, dans le but d'aider l'économie à surmonter les turbulences des marchés financiers et la crise du marché des prêts immobiliers risqués, avait déjà rendu les placements en dollar comparativement moins attractifs que ceux réalisés dans d'autres monnaies, notamment l'euro. Et ce alors que la Banque centrale européenne reste engagée dans un cycle de durcissement des conditions de crédit, bien qu'elle ait affirmé qu'elle ne passera pas à l'acte tant que dureraient les turbulences.