Alitalia : le président proposera un repreneur avant le 10 novembre

Par latribune.fr  |   |  366  mots
Le président de la compagnie en difficulté affirme que le gouvernement ne ferait pression pour aucun candidat. Selon des représentants syndicaux, la préférence de Maurizio Prato irait à un spécialiste du secteur plutôt qu'à un fonds d'investissement.

Le président d'Alitalia proposera, avant le 10 novembre, le nom d'un repreneur pour la compagnie d'aviation italienne. Le choix sera communiqué à l'Etat italien, propriétaire à 49,9% de la compagnie. Ces déclarations de Maurizio Prato ont été rapportée par un député de Forza Italia (opposition) à l'issue d'une audition du président d'Alitalia par une commission parlementaire.

"Le gouvernement n'a donné aucune orientation à priori, ni indication ni fait pression" en faveur d'un repreneur, a ajouté le président d'Alitalia, en réponse à une question sur la faveur supposée du gouvernement pour Air France-KLM. M. Prato souhaite que le repreneur soit "un partenaire idéal qui garantisse l'assainissement, la consolidation et le développement" d'Alitalia, a rapporté de son côté le président de la commission Transports de la chambre des députés, Michele Meta.

Selon des sources syndicales citées par l'Agence Reuters, Maurizio Prato a expliqué lors d'une rencontre avec des représentants syndicaux qu'il serait préférable qu'Alitalia soit rachetée par un spécialiste du secteur plutôt que par un fonds d'investissement.

"Sa préférence va à un groupe qui mettrait en oeuvre une stratégie industrielle, plutôt qu'à des fonds qui travaillent à un horizon de trois ans avant d'encaisser leurs gains", a expliqué un représentant syndical à l'agence de presse. Alitalia a dressé une liste de six investisseurs potentiels qui inclut ses rivaux Air France-KLM et Lufthansa.

La compagnie italienne, dont la capitalisation avoisine 1,2 milliard d'euros, prévoit pour 2007 une perte à peine inférieure à 400 millions d'euros hors éléments exceptionnels. Le gouvernement de Romano Prodi a dû interrompre cet été un processus de vente aux enchères de la participation de 49,9% détenue par l'Etat, après le retrait de la totalité des candidats.

En dehors d'Air France-KLM et Lufthansa, la liste des candidats éventuels dressée par Alitalia inclut aussi la petite compagnie privée italienne Air One, la russe Aeroflot et le groupe américain de capital-investissement TPG. Le sixième candidat est un consortium conseillé par l'expert juridique Antonio Baldassarre. Alitalia a expliqué qu'elle n'entamerait des discussions avec ce consortium qu'une fois qu'il aurait prouvé qu'il dispose des ressources financières nécessaires.