Areva confirme son intérêt pour le marché britannique. Anne Lauvergeon, présidente du groupe français, leader mondial du nucléaire, a indiqué ce lundi à Madrid, lors d'un colloque énergétique, qu'elle s'attendait à ce le prochain réacteur de type EPR soit construit en Grande-Bretagne. Selon Anne Lauvergeon, des pré-discussions en vue de la certification du réacteur de troisième génération d'Areva sont d'ailleurs en cours avec les autorités britanniques.

De fait, le marché britannique est considéré comme étant le plus prometteur à court terme. Détenant le plus vieux parc de centrales nucléaires d'Europe, qui à l'horizon 2025 devra être fermé, la Grande Bretagne prépare la refonte de sa politique énergétique. Si rien n'est fait, le pays pourrait être confronté à une baisse d'un tiers de sa capacité productive en 2015. Il y a donc urgence à trouver des solutions.

En mai dernier, le Premier ministre de l'époque, Tony Blair, a d'ailleurs présenté dans cette perspective un livre blanc, avec deux objectifs majeurs : sécuriser les approvisionnements et lutter contre le réchauffement climatique. Deux instruments sont privilégiés pour mener à bien cette politique : les économies d'énergie d'une part, et d'autre part la construction de nouvelles centrales nucléaires.

Tous les acteurs présents sur ce segment, de Suez à GDF, en passant par E.ON et RWE, n'ont pas manqué de proposer leurs services. Mais le choix du nucléaire ne fait pas encore l'unanimité. Le feu vert du gouvernement britannique est attendu pour la fin de l'année. Il faudrait ensuite attendre 2017 pour voir sortir de terre la première centrale de troisième génération.