ExxonMobil veut un arbitrage international pour son conflit avec le Venezuela

Par latribune.fr  |   |  258  mots
ExxonMobil a indiqué avoir déposé une demande d'arbitrage international, pour obtenir des compensations pour son retrait de la région pétrolière de l'Orénoque nationalisée par le gouvernement vénézuélien.

Le groupe pétrolier américain ExxonMobil a indiqué jeudi avoir déposé une demande d'arbitrage international, pour obtenir des compensations pour son retrait de la région pétrolière de l'Orénoque nationalisée par le gouvernement vénézuélien.

Le président Hugo Chavez a parachevé fin juin la reprise en main de sa riche région pétrolière de l'Orénoque et s'était engagé à indemniser les multinationales pétrolières sur la base de la valeur comptable des actifs, pas de celle du marché pétrolier.

"A la suite de l'expropriation d'actifs de ses filiales au Venezuela en juin, ExxonMobil a travaillé avec le gouvernement vénézuélien pour parvenir à un accord sur une compensation basée sur une juste valeur de ces actifs", mais ces discussions "ont été sans succès", a indiqué Len D'Eramo, porte-parole d'ExxonMobil.

"Ceci nous a amené à déposer le 6 septembre une demande d'arbitrage auprès du Centre international (ICSID) pour le règlement des différends relatifs aux investissements", a-t-il ajouté. L'ICSID est un organe autonome de la Banque mondiale de conciliation et d'arbitrage pour des conflits entre des gouvernements et des investisseurs privés étrangers.

Tout comme ExxonMobil, l'américain ConocoPhillips a préféré quitter la région de l'Orénoque. En revanche, Total (France), Statoil (Norvège), Chevron (Etats-Unis) et BP (Grande-Bretagne) ont accepté que la part de la compagnie nationale vénézuélienne, Petroleos de Venezuela (PDVSA) devienne nettement majoritaire dans les co-entreprises pétrolières de l'Orénoque.