UBS subira-t-elle le même sort qu'ABN Amro ?

Par latribune.fr  |   |  253  mots
Des analystes estiment que la banque suisse risque d'affronter une pression croissante en vue d'une scission de ses activités de banque d'investissement et de gestion de fortune.

Une campagne d'activisme, de même nature que celle dont ABN Amro a été victime, se prépare-t-elle à l'encontre d'UBS ? L'hypothèse est à envisager sérieusement, selon Andreas Venditti, analyste bancaire à la banque cantonale de Zurich interrogé par Reuters : "si l'action ne se redresse pas, la pression va aller croissant, les investisseurs activistes ne voulant pas en rester là."

Valorisée 140 milliards de francs suisses (84 milliards d'euros), la banque helvétique s'échange à seulement 11,5 fois les bénéfices attendus de 2008. A l'ouverture ce vendredi, l'action perdait 0,15% à 67,5 francs suisses, ce qui porte son recul à 9% depuis le début de l'année.

Lundi, la première banque helvétique devant Crédit Suisse a indiqué devoir provisionner environ 4 milliards de francs suisses (2,4 milliard d'euros) et s'attendre à une perte avant impôt de 600 à 800 millions de francs suisses (360 à 480 millions d'euros) au troisième trimestre, suite à la crise du crédit aux Etats-Unis. La stratégie de l'établissement dans la banque d'investissement est remise en question alors qu'UBS enregistre de bien meilleures performances dans la gestion de fortune, métier à forte marge dont il est leader mondial.

D'autres analystes estiment en revanche que Marcel Ospel, président du conseil d'administration, ne renoncera pas aussi facilement à son modèle d'entreprise intégré. Mais les campagnes d'activisme les plus récentes, comme celle dont ABN Amro, Deutsche Börse ou Euronext ont été l'objet montrent que la résistance des dirigeants vole vite en éclat face à la détermination de gérants aux méthodes bien rodées.